L'ÉDIQ a le plaisir de vous convier à la dernière édition de midi-discussion de la session d’hiver 2025, le lundi 28 avril de 11h30 à 12h20 en ligne.
Ce dernier rendez-vous sera l'occasion de mettre en dialogue les résultats de la revue systématique de littérature et les résultats préliminaires issus d’une recherche-action participative intitulée “Mères immigrantes et enfants survivants de violence conjugale : Collaborations entre maisons d’hébergement et services de protection de la jeunesse”. Les différents enjeux autour de la collaboration seront ainsi abordés par des membres de l’équipe de recherche et une experte de vécu, afin de mettre en lumière le point de vue des principales intéressées.
Résumé
Les mères immigrantes victimes de violence conjugale (MIVC) se trouvent à l'intersection de plusieurs systèmes d'intervention : les services en violence conjugale et les services de protection de la jeunesse. Or, leur expérience est souvent marquée par des difficultés structurelles qui compromettent leur accès aux services et aux ressources, notamment sur les plans de la santé et de la représentation juridique. Ces femmes vivent au carrefour de plusieurs formes de vulnérabilités : la violence conjugale, la précarité économique et d’emploi, le statut migratoire, l’isolement, la situation résidentielle fragile et non sécuritaire, la barrière de la langue, le manque des services d’interprétariat, le manque d’information sur leurs droits et le manque d’adaptation des services à leurs réalités culturelles...
Les dynamiques de collaboration entre les maisons d'hébergement et les services de protection de la jeunesse sont souvent fragiles. Les maisons d'hébergement considèrent prioritairement la sécurité et l’autonomie des femmes, tandis que la protection de la jeunesse peut interpréter leur situation comme une incapacité à protéger leurs enfants. Cette divergence de perspectives peut mener à des interventions contradictoires, plaçant les MIVC dans une position d’incertitude et de vulnérabilité accrue.
Qui est Leïla Loucif ?
Leïla travaille comme chargée de projet à la recherche en violence conjugale auprès de la Maison pour femmes immigrantes de Québec depuis mars 2024. Juriste en droit pénal reconvertie dans le milieu du travail social, elle est impliquée dans plusieurs projets universitaires liés aux violences, à la protection de la jeunesse et à la diversité culturelle. Elle sera accompagnée d’une experte de vécu qui a requis l’anonymat. Celle-ci des témoignages palpitants d’un expert de vécu.
