Équipe de recherche en partenariat sur la diversité culturelle et l’immigration dans la région de Québec

Programmation

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Cet onglet contient pour l'instant les programmations préliminaires (en version pdf) des symposiums de communications orales ainsi que des communications artistiques. La programmation complète sera disponible sous peu!

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Pour consulter la version PDF de la programmation générale du Congrès, appuyez ici.

Communications artistiques

Des listes déroulantes concernant toutes les communications artistiques présentées lors du Congrès seront bientôt ajoutées à cet onglet. Pour consulter la version préliminaire (pdf) de la programmation détaillée des expositions permanentes, des vidéos et performances, cliquez ici.

Expositions artistiques permanentes

Au-delà du travail agricole migrant, des personnes à part entière

Stéphanie Arsenault, Université Laval

Le projet suivant est une exposition photographique intitulée « Au-delà du travail agricole migrant, des personnes à part entière ». Il s’agit d’une exposition qui pose un regard bienveillant sur ces personnes qui consacrent une large partie de leur vie à nourrir les Québécois. Il présente des portraits grand format de 15 travailleurs agricoles migrants guatémaltèques et mexicains œuvrant dans la région de Québec.

Les travailleurs agricoles étrangers que l’on rencontre dans la région de Québec séjournent ici en vertu du Programme de travailleur agricole saisonnier (PTAS) et du volet agricole du programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Le premier de ces programmes existe depuis 1974 et mobilise des travailleurs du Mexique des Antilles pour des séjours de travail sur les fermes ne dépassant pas huit mois par année. Le second, plus récent, mobilise des travailleurs de divers pays, pour une durée maximale de 24 mois consécutifs, mais comptent sur des ententes avec le Guatemala, le Honduras et le El Salvador.

On retrouve annuellement plus de 25 000 travailleurs agricoles saisonniers sur les fermes du Québec. Dans la région de Québec, au plus fort de la saison estivale, on compte quelques milliers de travailleurs agricoles provenant surtout du Guatemala, mais aussi du Mexique. Certains viennent pour une durée d’environ six mois par année, d'autres peuvent rester davantage, et la majorité répète l’expérience sur le long terme. Ces travailleurs sont autorisés à venir seuls, pour exercer un emploi agricole uniquement, et ils ne peuvent pas être accompagnés de leur conjoint ou conjointe et de leurs enfants, à moins qu'ils soient majeurs et qu'ils aient également un emploi au sein du programme. De plus, ils ne sont pas admissibles à la résidence permanente, même après de nombreuses années de travail au Canada.

Les portraits sont accompagnés d’une courte biographie de chaque personne qui met l’accent sur le vécu personnel et familial de ces personnes en lien avec leurs séjours répétés à titre de travailleurs agricoles saisonniers migrants au Canada.

 

Jusqu'à ce que la mort les sépare

Clara de Cápua, Universidade do Porto

Les œuvres « Olga » et « Romilda » font partie d'une petite série d'œuvres où, à travers la manipulation de photographies de mariage de mes ancêtres, je cherche à apporter des réflexions sur le champ de la sexualité, ainsi qu'à questionner certains schémas inhérents aux relations hétéronormatives. Les photographies de mariage ont par nature une formalité qui scelle une symbologie : mari et femme, jusqu'à ce que la mort les sépare. Dans chacune de ces œuvres, j'essaie d'interroger ces schémas symboliques par deux voies de manipulation : d'abord, par édition digitale, je remplace le visage de mes arrière-grands-mères par le mien, puis, sur la reproduction photographique, je découpe manuellement les figures des fiancés. Par cette double intervention, la série cherche à stimuler le pouls de narratives pluriels qui croisent et interrogent l'idée traditionnelle du mariage.

A l'intersection de différentes temporalités et identités, les œuvres jouent avec une possible réécriture de l'histoire de ces femmes. En ce sens, même si les deux images représentent le mariage de filles d'immigrés, leur approche interculturelle est moins géographique qu'historique-temporelle. En interférant avec le dossier documentaire, la série cherche à offrir une rencontre entre le réel et le possible, donnant une visibilité aux récits et aux subjectivités dont la nature est majoritairement passée sous silence.

 

Relations entre deux mondes

Sylvie Cadorette, Université du Québec à Montréal (UQAM)

Ma pratique en Arts Visuels consiste à créer des œuvres picturales bidimensionnelles, généralement abstraites, parfois ponctuées d'éléments figuratifs. Je travaille sur des supports de toiles ou de bois dans des formats variés. J'ajoute à l'acrylique d'autres médiums et d'autres matières dont, entre autres, le plâtre, le papier, l'encre, les tissus et le fusain. Je suis une passionnée des rapports entre les humains et des interactions sociales. J'étudie depuis toujours la communication, les interactions humaines et le développement des relations.

Ma démarche artistique et ma recherche picturale s'inspirent du dialogue des matières, des couleurs et des lignes. J'ai besoin de mettre en relation les différents éléments du tableau, de les faire interagir ensemble. Une œuvre est un dialogue entre tous les éléments qui la compose. Chaque œuvre a une intention de départ, comme lorsque nous abordons une conversation importante. Les mots directement inscrit sur la toile sont habituellement le point de départ. Les choix, à chaque étape, sont réfléchis. En cours de processus, les émotions sont omniprésentes et me poussent à passer à l'action, à tenter un geste pour ensuite observer la réaction du geste dans le travail. Pour considérer une œuvre terminée, elle doit me toucher émotionnellement.

L'aspect de la thématique qui m'interpelle concerne le partage des parcours d'immigration vécu par un minimum de cinq personnes ayant immigrées récemment ou de longue date au Canada, sous l'aspect des enjeux de communications et des enjeux relationnels vécus par ces derniers. Une série d'œuvres picturales seront produites. Une vidéo personnelle sera également produite dans le but de partager le résultat du processus de travail et des apprentissages. Trois œuvres picturales seront produites pour chaque personne immigrante rencontrée. L'inspiration de ces œuvres s'exprimera par des mots importants, d'images ou de textures représentatives, de matières et de couleurs qui exprimeront le ressenti et le vécu de la personne immigrante. La vidéo exprimera une réflexion qui portera sur les enjeux réels communs ou distincts de cinq personnes dans l'optique d'une communication et d'une mise en relation de deux mondes, soit le nôtre et le leur.

 

D'AR

Jamila Zayani, Université Laval

À travers les « entrailles » du passé et les méandres du présent se dessine une quête de soi et de l’autre. La démarche constitue une forme de thérapie individuelle. Un parcours vers rêve toujours vivant d’une société ouverte qui refuse tout discours haineux et exclusif à l’égard de la femme musulmane.

Sollicitée par divers aspects complexes de mon quotidien, je fais recours au thème du labyrinthe. À travers un processus de structuration et de déstructuration d’éléments picturaux hétéroclites, je fais appel à divers différents techniques artistiques. Une quête incessante d’un processus initiatique qui se veut libérateur. Associer et dissocier différents objets permettra de faire surgir du chaos, un repère, un fil conducteur, une voie.  Les planches miroitent des ombres, des prises aux pièges et des éclats de violence. L’espace reflète des moments de doute, des traumatismes, des pertes et des instants de lucidités. Une errance dans laquelle les êtres sillonnent des chemins, traversent des méandres, fuient leurs doubles, espérant écouter, et faire entendre, leurs voix.

Labyrinthe ou maze ? Peu importe la réponse, la marche tracera le chemin. Le caractère précaire de l’acte créatif devient plus significatif dans un monde en perpétuelle mutation. Je pense que l’art se fait dans l’urgence et dans la lutte ; autrement, il stagne et meurt.

 

Expressione-moi! 

Mariève L’Abbé et Guylaine Soucy, Cégep de Sainte-Foy

Notre langue et notre culture sont remplies d’expressions très imagées dont certaines remontent à très loin. Elles font partie de notre héritage et offrent à la langue québécoise toute une gamme de couleurs. 

Les étudiantes et les étudiants en francisation au Cégep de Sainte-Foy sont toujours curieux de savoir l’origine et la signification de certaines expressions que nous utilisons régulièrement. 

C’est avec fierté qu’un groupe de francisation a donc travaillé pour vous présenter des illustrations de leur interprétation de ces expressions québécoises colorées. 

Qu’ils viennent de la Russie, d’Ukraine, d’Iran, du Maroc, du Kosovo, de la Colombie, du Brésil, d’Arménie, de Centrafrique, d’Australie ou des Philippines, leur connaissance des expressions québécoises vient enrichir leur compréhension de la société québécoise actuelle. 

Saurez-vous les deviner? 

Visionnement de vidéos

Fantasma Pédé

Flavio Rodrigo Orzari Ferreira, École de Recherche Graphique – ERG

Le court métrage Fantasma Pédé est le résultat d'un processus de création narrative fictionnelle basé sur des histoires personnelles et des événements réels, dont l'auteur brésilien Flavio Rodrigo a été témoin et l'a vécu. Le film traite de l'univers de l'immigration queer, en abordant le racisme homophobe subi de manière invisible par de nombreuses personnes dans des situations analogues. L'intersection entre le genre, la classe et la race est le champ de recherche développé par l'auteur et réalisateur de ce film. Produit et tourné à Bruxelles en 2022.

Ce film est le récit d'un fantôme immigré et queer qui raconte sa propre histoire de violence. Après son arrivée en Europe, il est confronté à une vie précaire pleine de racisme homophobe en se faisant assassiner dans des toilettes publiques. Après sa mort, il devient un fantôme qui hante la ville pour se venger d'hommes comme ceux qui l'ont tué.

 

Quand l’art contribue à l’intégration des réfugiés : l’exemple du film documentaire « En cours »

Cécilia Brassier-Rodrigues, Université Clermont Auvergne

Avec le projet coLAB, financé par le Conseil de l’Europe et l’Union Européenne, quatre établissements d’enseignement supérieur européens ont souhaité contribuer à l’intégration des réfugiés par l’enseignement. Pendant une année, ils ont confié des cours à quelques-uns, recrutés sur la base de leurs compétences et de leur expertise sur une thématique particulière. Cinq personnes ont ainsi enseigné à l’Université Clermont Auvergne (UCA). Afin de garder une trace de cette expérience, le service communication de l’UCA a réalisé un film documentaire : « En cours ». Il témoigne de la vie quotidienne des enseignants-réfugiés tout au long de l’année, afin d’illustrer leur intégration.

Pendant le tournage, une forme d’échange et de partage s’est créée entre les enseignants-réfugiés, le réalisateur du film et le coordinateur du projet autour d’un objet commun : le documentaire. C’est ensemble que le scénario s’est écrit. Sur la base du discours des parties prenantes du film (réalisateur et enseignants-réfugiés), mêlant observation participante et entretiens semi-directifs, j’ai analysé la manière dont la préparation et le tournage, qui constituent deux formes situationnelles du film documentaire, ont favorisé le développement d’une communication interculturelle entre le filmeur et les filmés et ont accompagné l’intégration des réfugiés dans la société.  Alors qu’au départ, c’est la volonté de témoigner, de faire passer un message aux spectateurs, qui les a incités à participer au film, au fur et à mesure de l’avancée du projet, les étapes de préparation et de tournage ont créé des espaces de parole, de rencontres et d’échanges entre le réalisateur et les enseignants-réfugiés, entre le coordinateur et les enseignants-réfugiés, entre les enseignants-réfugiés également. Elles ont créé les conditions propices à la mise en place d’une communication interculturelle et au développement d’une intégration pluraliste fondées sur un langage commun, une reconnaissance des différences culturelles et une réciprocité des échanges. Au final, le genre documentaire révèle toute sa pertinence dans le rôle de médiateur interculturel tant sa démarche rend possible une analyse et une profondeur des échanges.

Le film documentaire « En cours » est devenu le fil conducteur du projet européen coLAB qui portait sur l’insertion des réfugiés par l’enseignement. Il amène le spectateur à s’interroger sur l’intégration des réfugiés dans la société. Il propose une nouvelle forme de représentation des réfugiés dans les médias, dont on sait le rôle important qu’ils jouent dans le processus de communication interculturelle et dans l’insertion des migrants. Et dans sa phase de construction, lors de la préparation et du tournage du film, il a accompagné les enseignants-réfugiés dans une réflexion sur leur propre intégration dans la société.

Performances artistiques

Le corps migrant: l'expérience à travers de l'image et la poésie d'une femme en détresse

Amaia Nerea Aizpuru Arrillaga, Université du Québec à Montréal (UQAM)

À travers des photographies et de la poésie, je propose un voyage sur l’expérience d’une immigrante qui accouche au Québec. L’histoire que je porte et j’intègre dans mon corps, je vais devoir le transférer et le déloger pour l’analyser. L’intégration de l’expérience, la guérison, la décolonisation de mon corps, se feront à travers des mots qui porteront l’histoire d’une femme, une mère en détresse. Le corps qui a été une machine, un matériel médical, un outil du capitalisme intègre le souvenir d’une expérience coloniale. L’immigrante, le sans papiers, l’outsider, décolonisera l’esprit pour décoloniser le corps d’une femme, de la femme, le corps matériel féminine. 

Mon projet doctoral qui parle sur l’empowerment des femmes à travers de la pratique sportive, à travers le corps, sera enrichi avec cette pratique artistique de guérison, d’empowerment après avoir vécu une expérience de rapport de pouvoir. Les images, qui sont au centre de la démarche méthodologique de mon projet, et la parole qui sont les outils pour prendre l’espace, la voix, seront projetés sans aucune limite, sans le filtre des normes oppressives et des rapports de pouvoir. Mon histoire, mon corps, mon expérience seront au centre de ma guérison, mon empowerment comme femme qui porte son vécu ancré dans son esprit. L’idée est de montrer des photographies qui vont exprimer la sensation, le passage d’une expérience négative qui aura une fin positive, à l’appui d’un récit de poésie qui sera le guide dans ce voyage d’un moment si important dans la vie d’une femme comme est l’accouchement.

Cette performance artistique prend en considération différents concepts comme le concept du corps matériel, corps colonisé, et l’expérience de l’immigration et la non-protection. À travers cette démarche, je vais confronter les rapports de sexe comme les rapports de pouvoir qui s’installent dans notre quotidien, dans notre corps de femme.  À la fin de ma projection, je vais poser quelques questions, je vais interpeller le public, afin de l’habiter avec l’inconfort, les préjugés, etc. J’espère à travers cette démarche, réaffirmer mon identité, me réapproprier d’un corps qui a été matérialisé dans la santé et guérir mes propres blessures pour poursuivre ma démarche ethnographique de l’empowerment

 

Paroles-Refuges : conte et kasàlà de nos voyages d'héroïnes

Élise Argouarc’h, Bénigne Kanjag et Cathie Lacasse Pelletier, Université Laval

Lors de la recherche doctorale "Vers un dialogue interculturel : paroles de femmes, paroles-refuges" de l'étudiante en ethnologie à l'Université Laval, Elise Argouarc'h, huit femmes réfugiées, immigrantes et québécoises vivant à Rimouski se sont réunies dans des ateliers de création et de dialogue réflexif. En s'inspirant du travail de Campbell (1949), elles ont raconté leurs migrations et expériences interculturelles en région multiples sous l'angle initial du «voyage de l'héroïne". De là sont nées des contes et des kasàlàs (poésie de louange originaire d’Afrique) porteurs de beaucoup de savoirs expérientiels issus de leurs parcours complexes ainsi qu'une esthétique oratoire.

Bénigne Kangaj, Cathie Lacasse-Pelletier et Elise Argouarc'h, vous proposent une performance pour partager ces œuvres de l'oralité. Ce spectacle sera une manière de communiquer autrement les premiers résultats de cette recherche-création, où plusieurs femmes sont nées à leurs paroles artistiques autant qu'à une solidarité féminine et interculturelle. Mais ce spectacle se veut aussi et surtout une tentative de partagé l'intime sagesse nées de ces parole-refuges pleine de rires, de vulnérabilités et emprunte d'une fierté féroce.

Les oratrice-autrices se commettent ici à partager leurs nouvelles facultés de conteuses ou de poètes nées à l'occasion de ce dispositif de recherche. Celui-ci s'inspire très fortement des Ateliers Interculturels de l'Imaginaire pensés par Lucille Guilbert (2013) et plusieurs membres de l'équipe de l'ÉDIQ.

Spectacle d'ouverture

Djembé Québec

Djembé Québec est une petite entreprise culturelle de Québec fondée par Iris Lindsay et Fodé Bangoura, deux artistes multi-instrumentistes et danseurs. Djembé Québec conçoit et présente depuis 2009 des spectacles et des ateliers de danse et de percussions de l’Afrique de l’Ouest, entre autres en milieu scolaire dans le cadre du programme La culture à l’école du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Les animations proposées par Djembé Québec sont riches culturellement tout en étant ludiques. Les rythmes du djembé, des doundouns et du balafon sont joyeux et énergiques et les artistes de Djembé Québec sont toujours heureux et de représenter cette culture festive.

Carine au micro

Carine au Micro est une artiste d'origine Africaine (Bénin). Son intérêt pour la musique débute dès son jeune âge, grâce à ces ses parents, en particulier de sa mère. Son attachement pour la musique prend un tournant décisif en Europe (France - 1998) où elle collabore avec plusieurs artistes émergents de la scène locale. A son arrivée au Québec en 2004, Carine se joint à la chorale Imani Gospel Singers qui lui permet de s’imprégner de la scène musicale montréalaise. Elle participe d'ailleurs en 2013 à la comédie musicale Mahalia Jackson au Segal Center de Montréal mettant en vedette Ranee Lee (artiste de Jazz gagnante d'un Juno en 2010). Sa rencontre avec certains artistes musiciens tels que Lorraine Klassen, Noel Mpiaza et David Mobio entre autres amorcera son introduction officielle. Après son premier projet solo O La Si sorti en 2018, Carine au Micro a lancé son tout premier album intitulé Do to N’ase au premier trimestre 2022.

Le nouveau spectacle DOTO N'ASE

Carine au Micro revient avec un tout nouveau spectacle, intitulé DOTO N’ASE (qui veut dire « écoute bien »), dans lequel la chanteuse d’origine béninoise nous invite dans son univers captivant pour sculpter notre imaginaire. Elle nous prend par la main pour explorer les profondeurs de notre être. Les rythmes que nous découvrons à travers ce spectacle restent fondamentalement africains. Cependant, sur cette base, Carine au Micro reconstruit, sur quelques morceaux, le pont des rythmes entre le continent africain et celui de l’Amérique du Sud, explorant ainsi les liens culturels et musicaux qui perdurent entre ces deux continents.

Communications par affiches

Appuyez ici pour consulter la version PDF de la programmation détaillée des communications par affiches.

Communications

Les Noirs Marrons de Saint-Laurent-du-Maroni : Entre authenticité culturelle et crise identitaire

Sadia Antoinette Octavie Robo-Ayanne, CRILLASH (Antilles)

 

Les Centres communautaires de loisir du Québec: des pratiques inclusives favorisant l'intégration sociale des familles immigrantes

Élizabeth Rodrigues et Julie Noël, Université de Sherbrooke (Canada)

 

Municipalités et religions au Québec : quelles stratégies et quelles réponses institutionnelles ? Présentation d'une recherche en démarrage

Mathieu Colin et Patrice Bergeron, Université de Montréal (Canada)

 

Partage de Cultures, le témoignage vidéo comme support de médiation interculturelle

Cécilia Brassier-Rodrigues, Université Clermont Auvergne, Institut Convergences Migrations (France)

 

L'éducation musicale interculturelle comme outil d'intégration

Rita Bélisle et Valérie Peters, Université Laval (Canada)

 

Jeunesse et liens sociaux : les personnes influentes dans le choix d’immigrer au Québec

Stéphanie Atkin, Institut national de la recherche scientifique (INRS) (Canada)

 

Intégration scolaire d’élèves primo-arrivants dans l’enseignement primaire en Belgique francophone : quel effet des relations avec les pairs sur leur satisfaction de vie et leur bien-être ?

Dimitri Cauchie, Léa Lacourt et Ysaline Degand, Université de Mons (Belgique)

 

Migrer en Belgique francophone pour poursuivre des études : quel effet des relations sociales et des stratégies d’acculturation d’étudiants primo-arrivants sur leur bien-être et leur intégration ?

Dimitri Cauchie, Lisa Santoro et Silvia-Romina Marx, Université de Mons (Belgique)

 

Subjectivités multiples  en  contexte d'immigration,  la  mise  en intrigue  de  soi  par  l’auto-représentation en art

Sandrine Allen, Université du Québec à Montréal (UQAM) (Canada)

 

Intégration des familles immigrantes : l'expertise développée par les centres communautaires de loisir

Julie Noël, Ève-Marie Pineault, Stéphanie Arsenault, Sastal Castro-Zavala, Rosita Vargas Diaz et Ann Ruel, Université de Sherbrooke (Canada)

 

Les parcours migratoires de réfugié.es et personnes déplacées internes au Cameroun au prisme des catégories et pratiques humanitaires

Élisabeth Arsenault, Université Laval (Canada)

 

La place des parents immigrants dans l'intervention auprès de leurs jeunes en détresse : perspectives des intervenant.e.s en santé mentale au Québec

Nusha Birdjandi, Université d’Ottawa (Canada)

 

Trajectoire des migrants haitiens vers Tijuana-MX

Renel Fleurima, Univerdad Autonoma de Baja California-UABC (Mexique)

Déroulement

Les communications par affiches seront présentées à l'Atrium du pavillon Charles-de-Koninck, le mercredi 21 juin de 11h30 à 12h. Cependant, les présentations seront affichées sur des panneaux dans l'Atrium tout au long du Congrès et pourront y êtres consultées.

Informations aux personnes présentant une communication par affiche

Le format privilégié est le format vertical Poster A0 (80cm x 120 =cm). Il est préférable d'utiliser un matériau relativement solide pour la structure de l'affiche.

Symposiums - communications orales

Sur cette page, vous pouvez consulter la programmation en fonction des différents symposiums, à l'aide des listes déroulantes. Pour consulter la programmation détaillée des communications orales en fonction des différentes journées, cliquez ici.

Chaque communication est d'une durée de 20 minutes, suivie de 10 minutes de discussion par communication à la fin de chaque section de symposium. Les personnes présentant une communication disposeront d'un support audio-visuel sur place. Il suffit d'avoir en sa possession une clé USB comprenant le matériel audio-visuel requis.

Table ronde - Présentation d'ouvrages

Cette programmation comprend également deux tables rondes, organisées par Elaine Costa Fernandes et Meriem Mokdad. 

Les séances de table ronde auront lieu le mardi 20 juin de 16h30 à 18h00 au local DKN-1151, ainsi que le mercredi 21 juin de 15h30 à 17h00, au même local.

Ces ouvrages seront disponibles pour la vente également, au rez-de-chaussée du pavillon Charles-de-Koninck.

 

Ouvrages présentés

Mardi 20 juin, de 16h30 à 18h00

Psychologie et Éducation en temps de crise

Fatima Moussa-Babaci, Elaine Costa-Fernandez et Sabrina Gahar

 

Mineurs non accompagnés : Repères pour une clinique psychosociale transculturelle

Betty Goguikian – Sydney Gaultier, Abdessalem Yahyaoui, Pierre Benghozi

Guérir des traumas de la guerre – Histoire et clinique

Malika Bennabi Bensekhar et Marie Rose Moro

Les langues dans la famille

Céline Peigné

Racisme et discrimination systémiques dans le Québec contemporain. Nouvelles Pratiques sociales

Myrlande Pierre et Pierre Bosset

Mercredi 21 juin, de 15h30 à 17h00

Jeunesse contemporaine et héritages culturels. Rencontres interculturelles Cambodge-France

Odette Lescarret, Elaine Costa-Fernandez et Chouen Malai

Autobiographie, réflexivité et construction des savoirs en didactique des langues

Muriel Mulinié - Présentation par Céline Peigné

La fabrique de l’altérité. Arts, genre et migrations

Myriame Martineau, Rania Hanafi et Christian Rinaudo

Intercultural Twinnings. A Commitment for a Pluralistic Society

Nicole Carignan, Suzanne Springer, Myra Deraiche et Marie Cecile Guillot

La médiation interculturelle. Aspects théoriques, méthodologiques et pratiques

Paola Puccini, Michèle Vatz-Laaroussi et Claude Gélinas

SF1 – Immigration, racisme, intersectionnalité et médiations interculturelles: perspective critique, enjeux éthiques, conceptuels et méthodologiques

Responsables

Michèle Vatz Laaroussi, professeure émérite retraitée de l'Université de Sherbrooke (UdeS), Centre de recherche société, droit et religions, Université de Sherbrooke (SoDRUS)

Myriame Martineau, Université du Québec à Montréal (UQAM) ; Réseau québécois en études féministes (RéQEF)

Liliana Kremer, Universidad Nacional de Córdoba

Javorka Zivanovic Sarenac, Université de Sherbrooke (UdeS)

Résumé

Les enjeux politiques et sociaux reliés à l’immigration ne cessent de se redessiner à la lumière des processus liés à la montée des intolérances, de la xénophobie et du néo-racisme. Montrés du doigt par les sociétés occidentales dites démocratiques, les immigrant·es sont présenté·es comme un fardeau social et économique tout autant que comme des fauteur·euses de trouble voire des délinquant·es et des criminel·les.

La tendance à fermer les frontières continue à se développer et s’exprime par de nouveaux murs, des lois identitaires et des replis autour de ce qui est considéré comme le noyau dur, pas toujours majoritaire, de la nation. Ce noyau dur représenté par les populations blanches et occidentales tend à exclure celles et ceux qui ne lui ressemblent pas vus comme menaçants pour son pouvoir. Dans ce contexte, la question du genre mais aussi les autres dimensions de l’intersectionnalité, soit les origines, le phénotype, la culture, la religion, la classe sociale, les capacités et limites,  la génération ainsi que l’orientation sexuelle, représentent des vecteurs qui peuvent démultiplier les exclusions mais aussi parfois créer des liens d’appartenance et ou de solidarité inter voire transnationale. C’est dans cette zone grise que les médiations interculturelles peuvent se développer et permettre de lutter contre les préjugés, le racisme et les exclusions tout en forgeant de nouveaux réseaux, des rapprochements inédits dépassant les questions culturelles pour y intégrer les différences de classes, de capacités, d’orientation sexuelle et de genre. Les milieux et espaces, militants, communautaires, associatifs, politiques, socio-culturels, artistiques, littéraires ou religieux, qui rassemblent et touchent des femmes jouent ce rôle dans plusieurs sociétés ou encore dans les relations internationales.

Ce symposium s’intéresse, dans une perspective critique, aux analyses intersectionnelles ou croisées qui touchent ces populations migrantes, le racisme, les discriminations et les oppressions qu’elles vivent mais aussi aux potentiels espaces de médiation interculturelle qui se développent et se déploient parfois dans les espaces les plus inattendus. Les enjeux conceptuels et méthodologiques qui touchent aux définitions à la fois des espaces d’exclusion et des espaces de médiation seront approchés au travers de recherches mais aussi d’exemples et de projets, voire de témoignages. Une attention particulière sera accordée aux questions éthiques engendrées par ce croisement entre racisme et médiation interculturelle. Ce symposium est proposé dans le cadre du SODRUS (Société Droit Religions Université de Sherbrooke, du réseau Femmes et féminismes en dialogue et du RÉQEF (Réseau québécois en études féministes).

Horaire - Local DKN-2153

Mardi 20 juin

SC45 - de 15h00 à 16h30

SF1-1 – Les jeunes migrant-e-s haïtien-ne-s à Cordoba, Argentine. Un autre contexte territorial: Défis et opportunités liés à une interculturalité en construction.

Youby Jean-Baptiste

SF1-2 – La mode éthique à Montréal : Lieu de (re)production de rapports de pouvoir

Alexia Delestre-Ducharme

Mercredi 21 juin

SC46 - de 10h00 à 11h30

SF1-3 – Parole de femmes, recueil de témoignages, l’outil d’animation et le documentaire

Roxana Cledon, Céline Duval, Sophie Foisy, Lidia Fortier et Julieta Nunez-Cledon

SF1-4 – Aux intersections du genre, de la sexualité et du religieux : l’exploration de l’intermarginalité des sortant·es des communautés juives orthodoxes LGBTQIA+

Alexandra Stankovich

SC47 - de 13h30 à 15h00

SF1-5 – Racisme systémique et Migration : expériences des personnes migrantes haïtiennes noires à Mendoza, Argentine

Carl Lawens Saint-Ange

SF1-6 – L’intervention auprès de personnes de confession musulmane : quelques enjeux éthiques liés à divers facteurs qui s’entrecroisent

Annick Lenoir, Kheira Belhadj-Ziane, Grâce Chammas et Chantal Doré

SF1-7 – La résurgence de la discrimination envers les huttériens dans le contexte de la covid-19

Raphaël Mathieu Legault-Laberge

Jeudi 22 juin

SC48 - de 10h30 à 12h00

SF1-8 – La jeunesse haïtienne face au défi du choc culturel à Córdoba, Argentine

Jean Launy Avril

SF1-9 – Le conseil villageois et la gestion de la diversité : une étude de l’autonomisation de la femme rurale en Inde

Abhijit Karkun et Lilyane Rachédi

SC49 - de 13h30 à 15h00

SF1-10 – L’écriture translingue des femmes : espace de médiation interculturelle dans le contexte multilingue francophone

Paola Puccini

SF1-11 – Le projet atelier « La médiation interculturelle : pour mieux vivre ensemble » à Sherbrooke

Javorka Zivanovic Sarenac

SF1-12 – Paroles d’immigrant·es : le conte comme vecteur de médiation interculturelle face au racisme

Myriame Martineau

SC50 - de 15h30 à 17h00

SF1-13 – Interculturalité et Stratégies de prévention de la violence. Rechercher et récupérer des histoires pour acquérir des connaissances interculturelles

Liliana Kremer et Miriam Vilcay

SF1-14 – Sortir de l’invisibilité : l’engagement des femmes musulmanes portant le foulard (voile ou hijab) contre le racisme et les discriminations

Michèle Vatz-Laaroussi, Samira Laouni, Rezkia Rebai, Abir Youssef et Khadija Faid

SF1-15 – Expériences des jeunesses diverses et chaqueñas: entre-tissage avec d’autres. Participation et plaidoyer dans, depuis et pour le grand chaco américain

Malena Chacon, David Hortenscia Nahir et Ximena Vilcay

SF2 – Parcours migratoires et socioprofessionnels d’ingénieur·es et professionnel·les de la santé au Québec et en Suisse : regards croisés entre chercheur·es et intervenant·es

Responsables

Monica Schlobach, Institut de recherche sur l’immigration et sur les pratiques interculturelles et inclusives (IRIPII), Collège de Maisonneuve, Montréal

Jean-Luc Alber, Institut Santé, HES-SO Valais, University of Applied Sciences Western Switzerland (Suisse)

Résumé

Les trajectoires migratoires et socioprofessionnelles des professionnel·les qualifié·es migrant·es (ci-après PQM) s’avèrent ordinairement complexes et éprouvantes. Les PQM connaissent un risque avéré de déqualification et de déclassement, voire de disqualification sociale. Pour les sociétés d’installation, les trajectoires contrariées se traduisent par un gaspillage du potentiel (brain waste) dont les PQM sont porteur·euses (Alber et von Aarburg, 2012). L’étude des parcours de ces personnes montre pourtant des opportunités saisies permettant premièrement de progresser dans la carrière professionnelle et de s’insérer dans le tissu socio-économique de la société d’arrivée, deuxièmement d’avancer favorablement dans la vie privée.   

Ce symposium se veut un espace interdisciplinaire et transnational d’échange de connaissances autour des politiques et contextes institutionnels encadrant la reconnaissance des qualifications de PQM, ainsi que des pratiques d’intervention entre des chercheur·es en sciences humaines et sociales et des représentant·es d’organismes de première ligne intervenant auprès de PQM. À partir d’une discussion autour d’études réalisées au niveau de la province du Québec et de la Suisse romande et alémanique, sur les parcours migratoires et socioprofessionnels et les expériences vécues par des PQM infirmier·ères (Alber, Muller Mirza, Navarro et Milbert, 2022 ; Primeau et al. 2014) et ingénieur.es (Schlobach 2023), il s’agira de poser les jalons d’une réflexion commune autour des enjeux de la reconnaissance des qualifications des PQM. Cette question est d’autant plus pertinente qu’une entente est intervenue pour mettre en place des ARM entre le Québec et la Suisse concernant, dans un premier temps, des professionnel·les de la santé et des services sociaux.

Le panel comportera trois sections. Dans un premier temps, trois communications exposeront les contextes et résultats d’études conduites au Québec ou en Suisse. Les exposés viseront à mettre en lumière les spécificités empiriques des situations étudiées afin que des éléments de comparaison soient envisageables. Les chercheur·es s’emploieront à présenter les dispositifs institutionnels d’accès et d’accompagnement à la reconnaissance des qualifications examinées. Faisant ressortir les contraintes structurelles et les difficultés auxquelles ont eu à faire face les PQM, les chercheur·es tâcheront de à mettre en évidence les procédés que les PQM ont déployés pour s’efforcer de les surmonter. 

La deuxième section du symposium sera consacrée à une table ronde animée par un directeur de programmes d’un organisme communautaire. Des conseiller·ères en emploi présenteront les modalités d’accompagnement qu’ils/elles ont mises en œuvre pour soutenir l’insertion socioprofessionnelle de PQM. Ils/elles décriront les contraintes auxquelles ils/elles doivent se plier, ainsi que les difficultés – voire des dilemmes – inhérent·es à leur rôle d’intermédiaires (Cardoso et Muller Mirza, 2022/3). 

La troisième section offrira l’occasion de réfléchir à des couplages entre les analyses des un·es et les expériences des autres qui pourraient contribuer au développement de dispositifs et de méthodes d’accompagnement mieux ajustées aux difficultés rencontrées par les PQM.

Horaire - Local DKN-1151

Jeudi 22 juin

SC19 - de 13h30 à 15h00

SF2-1 – Évolutions récentes dans l’entrée en pratique professionnelle au Québec, de médecins et d’ingénieurs formés à l’étranger : vers une réduction des disjonctions institutionnelles ?

Jean-Luc Bédard, Marie-Pierre Bourdages-Sylvain et Iman Elawadi

SF2-2 – Une mise à l’épreuve de l’altérité? Points de vue croisés des candidat·es et des acteur·rices institutionnel·les sur les « Mesures de compensation » destinées à des infirmiers·ères provenant d’États tiers en demande de reconnaissance de leur titre en Suisse

Jean-Luc Alber et Nathalie Muller Mirza

SF2-3 – Questions et enjeux autour de la reconnaissance des compétences et de l’intégration des professionnel·les immigrant·es : les cas des ingénieur·es et des infirmier·ères au Québec

Danic Ostiguy

SC20 - de 15h30 à 17h00

SF2-4 – Quels défis pour des ingénieur·es afin d’intégrer le marché du travail et quelles solutions pour résoudre ce problème ?

Mahnaz Modirmaaliyan et Mireille Mirambeau

SF2-5 – D’anges gardiens à résidents permanents : regard croisé de conseiller·ères en emploi et de gestionnaires sur la complexité des parcours

Claudine Uwingabiye

SF2-6 – Le Portfolio numérique comme outil d’intervention et d’intégration au marché du travail auprès des professionnel.le.s formé.e.s en génie à l’étranger

Julie O'Connor et Anna Maria Zaidman

SF3 – Migration féminine, trajectoires et projet de vie. Regards croisés sur les stratégies d’accueil et d’aide à l’insertion des institutions et des associations

Responsables

Fatima Moussa-Babaci, professeure de psychologie clinique, Université d'Alger2 (Algérie) ; chercheure associée au groupe de recherche du laboratoire d'anthropologie psychanalytique et de psychopathologie (LAPP)

Claire Scopsi, maitre de conférence, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)

Résumé

Le thème de ce symposium découle d’une recherche sur les diversités culturelles en Algérie où parmi d’autres aspects, le sujet de la migration a été proposé. Nous avons fait référence à la traversée du désert en camion par les personnes migrantes et aux conditions désastreuses dans lesquelles cette traversée était effectuée, particulièrement pour les femmes. Nous proposons donc de contribuer à ce congrès avec une recherche plus large, rassemblant des contributions pluridisciplinaires et internationales sur le thème de l’accueil des femmes migrantes.

En 2020, près de 50% des personnes migrantes dans le monde étaient des femmes, bien que nous n’en parlions pas souvent et que leur parcours migratoire soit parfois semé d’embûches. Nous prendrons fait et cause pour la prise en compte par les institutions et associations de leur culture, de leur histoire, de leur trajectoire personnelle et interpersonnelle et de leur projet parce que ces variables, d’une certaine manière, garantiraient une meilleure adaptation à un nouvel environnement et peut-être une meilleure insertion professionnelle en contexte de diversité culturelle. Ne devrait-on pas accorder du crédit à quelqu’un qui sait ce qu’il veut et dont le projet est valable même s’il va vers l’inconnu ? Question bien naïve, mais la réalité est bien plus dure. Le travail effectué par les associations et certaines organisations non gouvernementales (ONG) semble probant en matière de stratégies d’accueil, d’orientation, d’insertion et d’aide à la résilience, même s’il est parfois insuffisant.

Ce symposium rassemble 12 contributions. Il est constitué de deux parties : la première est en lien avec le sujet sur les femmes migrantes, leurs parcours migratoire et interculturel et les structures d'accueil et de prises en charge. La seconde va dans le sens d’une réflexion sur la situation des femmes migrantes : statut, violences, intersectionnalité, projet et représentations. 

 Les questions suivantes seront abordées :

  • Comment les femmes vivent-elles la migration ?

  • Comment sont-elles elles prises en charge, orientées et soutenues lors de ce parcours interculturel et migratoire ?

  • Leur parcours de vie et leur projet sont-ils pris en compte pour un meilleur accès au travail et une meilleure insertion ?

  • Quel rôle est joué par les associations et les ONG sur les trajectoires d’insertion des femmes ?

Horaire - Local DKN-1153

Jeudi 22 juin

SC08 - de 10h30 à 12h00

SF3-1 – L’apport des thérapies émotionnelles, comportementales et cognitives auprès des femmes en situation de migration

Ouarda Bougaci

SF3-2 – La place des femmes immigrantes dans les stratégies et politiques de régionalisation de l’immigration au Québec

Michèle Vatz-Laaroussi

SC09 - de 13h30 à 15h00

SF3-3 – Des femmes et des vélos. Sur les traces des apprenties-cyclistes de Saint-Denis (France)

Asmaa Azizi et Claire Scopsi

SF3-4 – Les femmes migrantes : détresse ou vertu ?

Raymonde Ferrandi

SF3-5 – Conditions de travail et luttes des travailleuses agricoles migrantes en Italie et au Canada

Eriselda Shkopi

SF4 – Aller à la rencontre de l'Autre à travers les approches créatives et multimodales en recherche: réflexions méthodologiques et implications pédagogiques

Responsables

Karine Geoffrion, professeure adjointe au département d'anthropologie, Université Laval

Nat Nesvaderani, professeure adjointe au département d'anthropologie, Université Laval

Résumé

L’objectif de ce symposium est d’ouvrir un espace de discussion critique sur les possibilités à la fois méthodologiques et pédagogiques qu’offrent les approches créatives et multimodales dans la recherche en sciences sociales et, plus précisément, dans les domaines de la migration et de la rencontre interculturelle. Comment la « recherche-création » permet-elle aux chercheur·es et aux étudiants en sciences sociales de questionner les imaginaires de l’altérité chez soi et ailleurs dans le monde, d’aller à la rencontre de l’Autre, d’accueillir la complexité des relations interculturelles? Que ce soit à travers la photographie, la vidéo, la peinture, la sculpture, la danse, le théâtre, la poésie, la bande dessinée ou encore le tissage, les approches ethnographiques multimodales brouillent les frontières entre pratiques artistiques, recherche et apprentissage. Elles se veulent des moyens alternatifs à l’écriture scientifique pour produire des connaissances et tenter d’élaborer les contours d’une méthode de recherche plus immersive et incarnée, propice à la réflexivité.

Ancré dans la tradition Rouchienne, l’appel récent à développer des méthodes multimodales permet de mettre l’accent sur le “relationnel” à travers des formes ethnographiques incorporées, expérientielles et expérimentales. Ce panel vise à répondre à cet appel en adoptant une politique féministe de responsabilité et de “care” pour les personnes et communautés qui sont représentées dans le processus de recherche créatif (Ginsburg, 2018). Proche de l’empirisme radical, les méthodes de recherche créatives et multimodales permettent de produire des connaissances au-delà de la cognition (Brunner, 2014). Elles facilitent un état d’ouverture à l’Autre nécessaire afin de rencontrer, de manière sensible, un monde qui n’est pas toujours accessible autrement et de confronter les imaginaires qui nourrissent les perceptions. Le processus de création peut aussi être un moyen méthodologique de questionner le processus de recherche de manière réflexive (Kara, 2020).

Il s’agit alors de questionner les politiques de la représentation de l’altérité, en prenant conscience que le processus de création, bien qu’informé par la recherche, part du soi et implique nécessairement une vision partielle et située du sujet en question (Haraway 1988). La création permet de mettre au grand jour ces interstices méthodologiques de la recherche, ses biais et son aspect « inventé » (Dattatreyan & Marrero-Guillamón 2019), présent dans tous les types de création, incluant l’écriture scientifique. La pertinence d’une discussion sur les méthodes créatives et multimodales réside ainsi dans le questionnement qui est porté sur le processus de recherche-création : sur les stratégies développées par le ou la chercheur·e pour s’immerger dans une réalité donnée, sur les succès, les défis et les écueils rencontrés lors du processus créatif, sur les doutes, les intuitions et aussi, les défaillances techniques qui peuvent se présentées en cours de route. 

À travers la présentation d’une série de projets de recherche-création interrogeant les rapports à l’altérité réalisés par des chercheur·es et des étudiant·es, ce panel, inspiré par les approches féministes intersectionnelles, invite donc à réfléchir 1) aux processus méthodologiques et éthiques qui informent les pratiques artistiques et créatives en recherche, et 2) au potentiel pédagogique de la recherche-création.

Horaire - Local DKN-2155

Jeudi 22 juin

SC59 - de 13h30 à 15h00

SF4-1 – Enseigner les cultures ouest-africaines à travers la recherche-création

Karine Geoffrion et Axel B. Nguepsie

SF4-2 – « Des histoires à raconter, d’Ani Kuni à Kiuna » : Un processus de (co)création doctorale

Emmanuelle Dufour

SF4-3 – Création d’une chemise arborant des motifs Kente: enjeux reliés à la production et à la réappropriation du tissu dans un contexte de globalisation culturelle

Youssef Meskin

SF4-4 – La photographie comme outils de rencontre, d’apprentissage et d’éducation

Stéphanie Arsenault

SC60 - de 15h30 à 17h00

SF4-5 – « Mon tendre ami » : l’univers poétique du mouvement de la décolonisation, du Québec au Sénégal

Rose Côté

SF4-6 – Envisager l'avenir, interpréter le passé : Performativité multimodale queer dans la diaspora persane

Nat Nesvaderani

SF4-7 – Apprendre une histoire anicinabe autrement : réflexion sur le potentiel didactique d’une bande dessinée

Laurence Hamel-Charest et Marie-Pierre Bousquet

SF5 – Rôle et place d’intervenant·es et d’organisations tier·ces dans le triptyque école-familles immigrantes-communauté : défis, contributions et complémentarités

Responsables

Josée Charette, professeure à la faculté des sciences de l’éducation, Université du Québec à Montréal (UQAM)

Xavier Conus, maître d’enseignement et de recherche au département des sciences de l’éducation et de la formation, Université de Fribourg (Suisse)

Geneviève Audet, professeure à la faculté des sciences de l’éducation, Université du Québec à Montréal (UQAM)  

Résumé

Les mobilités internationales sont notamment caractérisées par le déplacement choisi ou forcé de familles qui immigrent avec des enfants. Lorsque ces derniers sont d'âge scolaire, les familles se trouvent à rapidement rencontrer l'école et son personnel scolaire. Des écrits mentionnent que l'école ne peut pas arriver à elle seule à répondre aux besoins de ces familles qui font la connaissance d'un nouveau contexte de vie (Farmer et Labrie, 2008; Vatz Laaroussi et al., 2008), de nouvelles normes institutionnelles, sociales et culturelles à une distance variée de ce qu'elles ont connu durant leur parcours de vie. Des recherches soulignent l'apport d'acteurs tiers pour soutenir les milieux scolaires, les élèves et les familles dans leur compréhension réciproque des uns et des autres; ces acteurs peuvent provenir de milieux communautaires ou associatifs, d'organisations scolaires ou d'institutions relatives à la santé et aux services sociaux. Ils se trouvent particulièrement mobilisés en tant que ressource à l'instauration d'une collaboration de qualité entre l'école et les familles peu habituées au contexte scolaire local (Monceau, 2017 ; Pothet, 2017), au premier rang desquelles les familles immigrantes, dont ils sont ainsi appelés à soutenir le processus d'intégration dans la société d'accueil. Ces acteurs impliqués dans le triptyque école-familles-communauté (ÉFC) permettraient aussi de répondre à des besoins extrascolaires des familles et de mettre en lumière l'expertise des parents au sujet de leurs enfants. Toutefois, il semble qu'ils rencontrent parfois des difficultés à se faire une place dans les dynamiques école-familles-communauté, qui s'inscrivent dans des logiques d'action qui ne sont pas toujours en cohérence (Changkakoti et Akkari, 2008; Conus et Nunez Moscoso, 2015) et dans lesquelles leur place peut parfois courir le risque d'être instrumentalisée (Fahrni et Ogay, 2022). À cela s'ajoute le fait que ces acteurs tiers sont eux-mêmes porteurs d'idéaux et de conceptions de leur rôle parfois divergents, vis-à-vis de l'enjeu d'intégration notamment, qui influencent la manière dont ils vont se positionner entre l'école et les familles immigrantes (Neyrand, 2022 ; Unterreiner, 2022).

L'objectif de ce symposium sera dès lors d'interroger, à travers divers contextes (Canada [Québec, Alberta], Suisse, Belgique): comment des acteurs tiers appréhendent-ils leur rôle et négocient-ils leur place à l'intérieur du triptyque ÉFC? Comment considèrent-ils leur rôle auprès des familles, des élèves et des institutions? Comment le vivent-ils concrètement ? Comment se voient-ils considérés par les deux autres entités du triptyque, les familles d'une part, les personnels qui représentant l'institution de l'autre ? Quelles sont les contributions de ces acteurs tiers au développement des collaborations école-familles immigrantes? Quelles sont les complémentarités et les défis concernant la place de ces acteurs ? Quelle place l'école leur donne-t-elle, mais également leur laisse-t-elle dans le développement des collaborations avec les familles immigrantes ? Dans quelles tensions se trouve prise la place de ces acteurs?

Par l'exploration de ces diverses questions, ce symposium souhaite contribuer aux réflexions en cours sur le rôle et la place d'intervenant·es tier·ces de diverses organisations dans le triptyque ÉFC. Le symposium présente de façon complémentaire des communications scientifiques et des communications professionnelles

Horaire - Local DKN-3155

Mercredi 21 juin

SC76 - de 10h00 à 11h30

SF5-1 – Rôle et place en tension des travailleurs en établissement dans l'espace scolaire francophone en Alberta

Marianne Jacquet

SF5-2 – Rapprocher les familles immigrantes et réfugiées et l'école et être une personne immigrante : complémentarités vécues et défis rencontrés dans une perspective comparative Suisse-Québec

Geneviève Audet et Myriam Radhouane

SF5-3 – Entre l'arbre et l'écorce :  regards sur le travail d'intervenants et d'intervenantes école-familles immigrantes-communauté

Xavier Conus, Josée Charette, Geneviève Audet et Gabrielle Morin

SC77 - de 13h30 à 15h00

SF5-4 – Rôles de l'agent de liaison interculturel communautaire dans la dynamique écoles, protection de la jeunesse et familles issues de la diversité culturelle

Sarah Dufour, Chantal Lavergne, Camille Morin, Thierry Casséus et Isabelle Archambault

SF5-5 – Les agent·es de liaison communautaires dans les écoles : entre contraintes institutionnelles et réalités des familles immigrantes

Naïma Bentayeb

SF6 – Politiques équité, diversité et inclusion en enseignement supérieur : regards croisés sur les plans d'action, les pratiques institutionnelles et les expériences étudiantes

Responsable

Marie-Odile Magnan, professeure titulaire au département d'administration et fondements de l'éducation, Université de Montréal (UdeM)

Résumé

Au cours des dernières décennies, les politiques et pratiques en matière d'équité, de diversité et d'inclusion (EDI) se sont développées sous l'influence de tendances internationales et locales (UNESCO, 2015). Plusieurs pays se sont inscrits dans ce processus de mise en œuvre des politiques étatiques plus larges, souvent en mode réactif plutôt que proactif et selon une interprétation néolibérale et capitaliste de celles-ci, notamment en enseignement supérieur (Glasener et al. 2019). Plusieurs chercheur·euses s'inspirant des théories critiques en éducation ont souligné que, de manière générale, ces politiques engendrent plutôt le statu quo sans changer réellement la culture organisationnelle, la production d'injustices scolaires et les rapports inégalitaires (Ahmed, 2012; Campbell, 2021; Hoffmann et Mitchell, 2016). En effet, les recherches tendent à montrer la persistance à travers le temps d'inégalités d'accès, de diplomation et de traitement dans l'enseignement supérieur, dont l'expérience de microagressions, pour certains groupes d'étudiant·es historiquement marginalisés, tels que des personnes des Premiers Peuples, des communautés noires, immigrantes, racisées, LGBTQ2+ et des personnes en situation de handicap ou vivant avec des difficultés d'adaptation ou d'apprentissage (Tamtik et Guenter, 2019).

Malgré la démocratisation de l'accès à l'enseignement supérieur, la permanence des obstacles systémiques s'avère toujours un enjeu (Kamanzi et al. 2021). Au Canada, l'adoption du Plan d'action pour l'équité, la diversité et l'inclusion du gouvernement adopté en 2017 a contraint les universités à adopter des politiques et des mesures pour atteindre l'EDI selon une approche top-down. En effet, ce plan visait à remédier à la sous-représentation des femmes, des personnes handicapées, des autochtones et des membres de minorités visibles au sein du Programme des Chaires de recherche du Canada (CRC). Ainsi, les institutions canadiennes ayant 5 chaires de recherche ou plus ont été tenues d'adopter des plans d'action institutionnels EDI. Or, ces plans d'action mis en œuvre dans diverses universités ont-ils permis d'aller au-delà d'une rhétorique institutionnelle et de lutter contre les injustices éducatives systémiques auxquelles font face certains groupes d'étudiantes et d'étudiants? Ce symposium vise à croiser des recherches portant sur les analyses des politiques ÉDI des universités, les pratiques déployées pour atteindre l'ÉDI et les parcours et expériences des étudiant·es de groupes racisés ou minorisés.

Horaire - Local DKN-1151

Lundi 19 juin

SC11 - de 13h30 à 15h00

SF6-1 – Le rôle des établissements d'enseignement supérieur canadiens et l'intégration des étudiant.e.s internationaux en provenance d'Asie : Silos, effacements et pistes de solution

Jean-Michel Montsion

SF6-2 – Proposition d’un cadre normatif en appui aux initiatives en matière d’équité, de diversité et d’inclusion en éducation

Émilie Doutreloux et Aristide Sorelle Tsayem Tchoupou

SF6-3 – Parcours scolaires des jeunes Québécois racisés issus des familles d'origine immigrée des Caraïbes et de l'Afrique subsaharienne

Pierre Canisius Kamanzi

SC12 - de 15h30 à 17h00

SF6-4 – La voix des étudiants dont les parents sont nés en Amérique latine sur le besoin du soutien, voire du soin dans les universités québécoises : en quête de justice et de bien-être

Roberta de Oliveira Soares

SF6-5 – Microagressions raciales et linguistiques vécues par des étudiantes et étudiants internationaux chinois dans les universités avant et pendant la COVID-19 au Québec

Marie-Odile Magnan

SF6-6 – Santé mentale des étudiant.e.s internationaux.ales : Comment soutenir la prise de pouvoir pour favoriser le bien-être et le succès à l'université.

Zina Kharchi, Liang Yenan, Marie-Claude Desaulniers, Carol-Anne Gauthier, Christine Sauvé et Simon Coulombe

SF7 – Les pratiques de jumelage interculturel au Québec: regards croisés entre les milieux communautaire, professionnel et scolaire

Responsable

Stéphanie Arsenault, professeure titulaire à l'école de travail social et de criminologie, Université Laval

Résumé

Définies comme des pratiques visant à favoriser les rapprochements interculturels, à contribuer à l’intégration des nouveaux arrivants ainsi qu’à sensibiliser les membres de la communauté d’accueil aux réalités des nouveaux arrivants, les pratiques de jumelage interculturel ont pris de multiples formes depuis quelques décennies au Québec et au Canada. Les programmes de jumelage interculturel émergent autant de milieux communautaire, professionnel que scolaire, et chaque milieu a des objectifs et des pratiques de jumelage interculturel qui correspondent à sa réalité. Les différentes pratiques de jumelage observées au Québec et au Canada soutiennent des personnes immigrantes de tous statuts qui résident au pays depuis plus ou moins longtemps et dont le niveau de maîtrise de la langue française est variable. Notamment, en 2018, plus de 15 000 étudiant·es avaient participé au programme de jumelage interculturel universitaire à l’UQAM depuis sa création, et aujourd’hui 68 organismes supportés par le MIFI offrent des programmes de jumelage interculturel dans le milieu communautaire, sans compter toutes les personnes qui participent à d’autres formes de jumelage interculturel, notamment en contexte professionnel.

Ce symposium se veut donc une plateforme à travers laquelle le jumelage interculturel pourra être discuté sous plusieurs angles. Ancrées dans l’interculturalité, les trajectoires migratoires et l’inclusion sociale, les pratiques de jumelage interculturel au Québec et au Canada gagnent à être comparées et discutées pour faire avancer la compréhension des enjeux qu’elles génèrent. Même si les pratiques de jumelage interculturel sont applaudies comme moyen d’intégration des personnes immigrantes, plusieurs défis qui viennent avec ces pratiques sont aussi répertoriés. On peut penser notamment à des dynamiques de pouvoir inégalitaires entre les personnes jumelées, à un soutien étatique limité des pratiques de jumelage, à la difficulté d’obtenir un engagement à long terme de la part des jumeaux accueillants ainsi que tous les enjeux liés aux relations interculturelles et à la compréhension de l’Autre. Compte tenu des nombreuses zones grises qui entourent encore la compréhension des pratiques de jumelage interculturel, ce symposium a pour but de rassembler les chercheur·es et des praticien·nes œuvrant dans toutes les formes prises par ces pratiques pour mettre en commun le savoir et l’expérience de différents milieux et proposer des pistes d’amélioration aux pratiques déjà existantes.

Horaire - Local DKN-1153

Mardi 20 juin

SC05 - de 15h00 à 16h30

SF7-1 – Les pratiques de jumelage interculturel au Québec et au Canada: regards croisés entre les milieux communautaire, professionnel et scolaire

Stéphanie Arsenault, Aline Céleste Gnikpo et Marie-Ève Lacroix

SF7-2 – Vingt ans de jumelages interculturels : un engagement linguistique, interculturel et institutionnel

Nicole Carignan, Suzanne Springer, Myra Deraîche, Marie-Cécile Guillot et Sara Youssef

SF7-3 – Le jumelage interculturel au Centre Multiethnique de Québec : un projet d’intervention en contexte interculturel

Marc-Antoine Barré

SF7-4 – Entre espaces de rencontres et espaces d’intégration : le cas du jumelage interculturel à Montréal

Laurence Bourassa-Lapointe

SF8 – De la migration à l’établissement : parcours, défis, priorités dans l’accueil et l'inclusion

Responsable

Tatiana Garakani, professeure à l'école nationale d'administration publique (ÉNAP)

Résumé

Ce symposium regroupe des travaux empiriques sur le parcours de migration dans le contexte international et québécois. La première présentation aborde les enjeux de la migration forcée de façon plus globale. Parmi les dix autres communications, un projet de recherche s’attarde au contexte Suisse, quatre projets de recherche traitent différents enjeux sur le territoire de Montréal Nord qui accueille un grand nombre de personnes immigrantes et demandeuses d’asile. Deux autres projets ont eu lieu à Sherbrooke et enfin, trois autres s’attardent au contexte québécois de façon plus large. 

Nous abordons à la fois les trajectoires d’insertion et d’inclusion dans les sociétés d’accueil (thème 1), la réponse des institutions face aux besoins des nouveaux arrivants (thème 2), les enjeux spécifiques aux jeunes (thème 6), les pratiques en santé et soin (thème 5), et enfin la représentation de Soi et de l’Autre dans les institutions (thème 3). Au-delà de ces thèmes spécifiques, plusieurs parcours migratoires sont représentés (asile, immigration économique, regroupement familial). Ces différentes réalités sociales migratoires se trouvent confrontées à des défis similaires allant de l’accès aux services publics à l’inclusion dans les milieux de travail. À travers ce symposium, nous contribuons à répondre à la problématique de la complexité institutionnelle et à la nécessité d’adapter les services et les dispositifs aux réalités multiples des individus.

Wigley et Morris présentent les enjeux de réinstallation (settlement) des demandeurs d’asile sous un angle macro.  Tandis que l’étude d’Otmani explore les aspirations éducatives et professionnelles des personnes réfugiées afin de s’intégrer dans le contexte Suisse (thème 1).Touati et al, abordent les dynamiques de collaboration pour répondre aux besoins de nouveaux arrivants sur le territoire de Montréal-Nord.  Dans le même contexte, Cevik présente un outil informationnel pour renforcer la planification et la coordination de l'offre de services pour mieux combler les besoins des nouveaux arrivants (thème 2). Les travaux de Maillet et al. ainsi que Borvil et al. se penchent plus spécifiquement sur les collaborations intersectorielles afin de surmonter les barrières d’accès aux services de soin et de santé. De même, Sanhueza et al. abordent la problématique de violence conjugale particulièrement pour les femmes et les adolescentes immigrantes et leurs accès aux services (thème 5). Cependant, Blain et al. ainsi que Bentayeb et al. ont travaillé surtout les réalités des jeunes adultes d’immigration récente et de communautés ethnoculturelles. Ces derniers ont étudié le contexte de la protection jeunesse, tandis que Blain et al. ont analysé les projets de vie et les expériences d’utilisation des services sous une perspective interculturelle et intersectionnelle (thème 6). Enfin les travaux de Garakani et al. ainsi que Mbengue-Reiver et al. s’attardent plus sur l’expérience d’inclusion des personnes issues de la diversité en milieu de travail (thème 3).

Horaire - Local DKN-1161

Mardi 20 juin

SC33 - de 8h30 à 10h00

SF8-1 – Le travail ensemble autour des besoins des nouveaux arrivants : analyse des dynamiques de collaboration 

Nassera Touati, Marie-Jeanne Blain, Lama Boustani, Tatiana Garakani, Lara Maillet et Lourdes Rodriguez del Barrio

SF8-2 – Création d’un environnement collaborative pour les organisations communautaires des services aux immigrants : une étude de cas à Montréal-Nord

Deniz Cevik et Tatiana Garakani

SF8-3 – « À défaut, ben on envoyait les gens à l’urgence de l’hôpital… » : implanter un réseau intersectoriel pour améliorer les parcours de soin et services des personnes réfugiées à Sherbrooke

Lara Maillet, Anna Goudet, Isabelle Godbout, Georges Alain Tchango Ngalé, Johanne Déry, Stéphanie Charest et Sabina Abou Malham

SC34 - de 10h30 à 12h00

SF8-4 – L’implantation d’initiatives intersectorielles pour répondre aux besoins des nouveaux arrivants à Montréal et à Sherbrooke durant la pandémie de COVID-19

Achille Dadly-Borville, Nassera Touati, Lara Maillet, Ibrahima Diallo, Lama Boustani et Lara Gautier

SF8-5 – Les femmes et les adolescentes immigrantes et la problématique de violence entre partenaires intimes : les barrières d’accès aux services.

Tatiana Sanhueza, Nassera Touati et Sonia Michaelson

SF8-6 – Parcours et réalités des jeunes de communautés ethnoculturelles en protection de la jeunesse au Québec

Naïma Bentayeb, Victor Fernandes, Dorian Mouketou, Alexandre Blanchet et Martin Goyette

SC35 - de 15h00 à 16h30

SF8-7 – Jeunes adultes d’immigration récente à Montréal, projets de vie et expériences d’utilisation des services:  à la croisée de perspectives interculturelle, transnationale et intersectionnelle

Marie-jeanne Blain, Roxane Caron, Marianne Lezeau et Lourdes Rodriguez del Barrio

SF8-8 – Catégorisation des minorités : expression des identités et perceptions des altérités

Marie-Andrée Mbengue-Reiver, Tatiana Garakani et Stany Nzobonimpa

SF8-9 – En quête d'inclusion : l'impact des politiques d'EDI sur l’expérience d’inclusion et les défis de mesures

Tatiana Garakani, Stany Nzobonimpa et Marie-Andrée Mbengue-Reiver

SF8-10 – Les aspirations éducatives et professionnelles des personnes réfugiées : Quel rôle des politiques ?

Ihssane Otmani

SF9 – Réflexion autour d’enjeux éthiques des services pour les immigrant·es et ceux relatifs à la recherche en milieu interculturel

Responsable

Annick Lenoir, professeure agrégée à l'école de travail social, Université de Sherbrooke

Résumé

Cette activité sera divisée en deux parties : un atelier avec trois communications sur les enjeux éthiques des services : pour qui, pourquoi, dans quelles circonstances ? Suivi d’une table ronde autour des enjeux éthiques qui traversent la recherche en contexte interculturel. Ces débateur·euses, complémentaires aux conférencier·ères sont soit des intervenantes en contexte interculturel, soit travailleureuses sociales ou psychologues (praticiennes ou chercheures). 

Ce symposium s’inscrit dans un axe transversal aux thèmes de ce congrès et propose une réflexion collective autour des enjeux éthiques de l’intervention psychosociale en contexte interculturel en lien avec l’adaptation aux normes, attitudes, balises qui régissent l’octroi des services (psychosociaux ou en santé) ou la recherche et qui, bien qu’établi·es dans des visées égalitaires, ne sont pas toujours équitables et intégratifs pour les populations concernées.  

Un mouvement social actuel revendique l’hétérogénéité de la société en termes de valeurs et croyances (accepter la cohabitation de principes, valeurs, balises différentes), tout en souhaitant un vivre-ensemble commun s’appuyant sur des normes, règles et principes partagés (CRSH, 2022). Ces prémisses, fortes de la reconnaissance de la spécificité de groupes minoritaires ou marginalisés, font écho à l’émergence de sociétés plus soucieuses du respect des droits individuels. Les principes équité, diversité, inclusion (EDI) et les systèmes normatifs qui balisent ce vivre-ensemble visent à guider ce mouvement dans le meilleur intérêt d’une société en rapide transformation. Considérant ces dernières dans les interactions sociales, il est attendu que les interventions psychosociales soient marquées par un appel très fort à leur mise à jour dans le sens de plus d’EDI, tout en cherchant à maintenir leur mission universaliste pour établir une société plus juste. Le travail social contemporain est exposé dans ce contexte à de nouveaux enjeux éthiques qui découlent de l’évolution normative exigée par les principes EDI.

Cet appel exerce une pression sur les intervenant·es, qui doivent mettre en œuvre des stratégies adaptatives de gestion pour l’application des principes EDI. De plus, ce n'est pas toute personne immigrante qui souhaite être reconnue puis assignée à une identité ethnique. Bref, en se concentrant trop sur les attributs archétypiques des sujets, les principes EDI et leurs ressources normatives insistent sur la présence de biais influençant les actions. Inversement, ils peuvent aussi rendre invisibles les milieux, les cultures d’origine et les situations singulières, mais pas nécessairement coloré·es par des dimensions habituellement marginalisées (le genre, la religion, l’orientation sexuelle, etc.). Or, celles-ci teintent pourtant les valeurs devant être considérées pour étayer la dimension éthique des comportements. Ce symposium vise à interroger des enjeux éthiques des services pour les immigrants·es en contexte interculturel et les stratégies développées par les divers acteurs (intervenant·es et chercheur·es) pour y répondre. De fait, il est admis que les personnes impliquées dans la formation des intervenant·es psychosociaux·ales et ces intervenant·s elles et eux-mêmes, doivent adopter une posture critique quant aux rapports de pouvoir présents dans l’intervention (Gonin, 2016).  Ils doivent également chercher à redonner un pouvoir d’agir aux personnes vulnérables, marginalisées ou subissant des préjudices. Mais ils ont aussi pour objet de respecter la diversité tout en favorisant l’équité et l’inclusion sociale (Aiguier et Loute, 2018; CASW, 2015; Eaton, 2022; Roy et al., 2022).  

Horaire - Local DKN-1153

Mardi 20 juin

SC03 - de 8h30 à 10h00

SF9-1 – Enjeux éthiques dans l’intervention = malentendus ou méconnaissance ? Le cas du travail social auprès de personnes de confession musulmane

Annick Lenoir et Kheira Belhad-Ziane

SF9-2 – L’adaptation des services et le travail intersectoriel concerté. Interrogations sur le chemin à parcourir

Roxana Cledon

SF9-3 – Questionnements éthiques sur l’intervention de la protection judiciaire de la jeunesse auprès des familles immigrantes : doit-on adapter les interventions, pourquoi, comment et quand ?

Julie Brisson

SF9-4 - La violence conjugale en contexte interculturel : intégrer la dimension du parcours de vie (ou du parcours migratoire) pour une éthique de l’intervention?

Fanta Fané, Marie Beaulieu et Annick Lenoir

SC04 - de 10h30 à 12h00

SF9-5 – Table ronde : Politique et pas éthique? Une réflexion critique sur la recherche en contexte interculturel

Laura Anson Pérez, Maryse Benoit, Jacques Caillouette, Roxana Cledon, Annick Lenoir et Liliane Rachédi

SF10 – Autour des enjeux de prise en compte de la diversité à l’école : Focus sur les expériences des jeunes et enseignant·es issu·es de l’immigration

Responsables

Rajae Guennouni Hassani, Université du Québec à Montréal (UQAM)

Gina Lafortune, professeure au département d'éducation et formation spécialisées, Université du Québec à Montréal (UQAM)

Résumé

Tant au Canada qu’à l’échelle internationale, le nombre de migrant·es est plus important que jamais. Qu’il s’agisse de fuir des crises et des conflits, de concrétiser des espoirs en quête d’une vie meilleure ou encore pour des raisons économiques, familiales, sociales ou politiques, des familles et des individus traversent les frontières depuis que celles-ci existent (Wihtol de Wenden, 2016). Les flux migratoires influencent la démographie générale d’une société et se reflètent d’une manière significative dans les profils sociodémographiques des élèves et du personnel œuvrant en milieu scolaire (Kanouté et al., 2016). Par son caractère universel et obligatoire, l’école est un lieu d’apprentissage et représente sans contredit un levier central d’inclusion sociale et professionnelle pour les élèves issu·es de l’immigration (Kanouté et Lafortune, 2011). En lien avec les enjeux d’équité, d’inclusion et d’égalité des chances, cette institution est confrontée à de nombreux défis et est régulièrement au cœur des interrogations quant à sa capacité à promouvoir la justice sociale (Felouzis, 2020 ; Gérin_Lajoie, 2020 ; Lessard, 2019).

Ce symposium, qui s’inscrit notamment dans les axes 1 et 2 du congrès, propose de réfléchir sur les enjeux de prise en compte de la diversité à l’école en s’intéressant aux expériences des jeunes et enseignant·es issu·es de l’immigration au Canada. En s’appuyant sur des projets de recherche pluridisciplinaires récents (sciences de l’éducation, sociologie de l’immigration et de l’éducation, etc.), reposant sur des méthodologies d’enquête et un matériau de recherche diversifiée (données qualitatives, entrevues, récits biographiques, etc.), il s’intéressera à diverses facettes de l’expérience des élèves et des membres du personnel scolaire d’origine immigrante.  

Les recherches récentes en éducation (Guennouni Hassani, à paraitre ; Kanouté et al., 2016) ont procédé à un recentrage majeur sur l’expérience socioscolaire de l’élève. Celle-ci laisse une place considérable à l’influence des environnements intégrés par l’élève (école-famille-communauté) et de leur interaction. Le symposium permettra donc d’explorer l’expérience socioscolaire de l’élève d’origine immigrante non seulement en considérant les logiques proprement scolaires et des socialisations plurielles vécues par ce·tte dernier·ère, mais aussi en tenant compte de sa situation et des variables (scolaires, affectives, ethnoculturelles, sociales, psychologiques) qui l’influencent (Jacquet et Masinda, 2014 ; Kanouté et al., 2016 ; Potvin et al., 2013). Les communications s’intéresseront par exemple aux situations d’élèves récemment immigré·es, aux défis que rencontrent spécifiquement des élèves de minorités visibles, aux modalités de relations écoles-familles. L’expérience d’enseignant·es issu·es de l’immigration sera envisagée dans la continuité de l’expérience des élèves. Les enjeux qui sont propres aux enseignant·es sont au cœur des communications (ex. défis d’entrée dans la profession, l’exercice du métier au quotidien), mais il s’agira par ailleurs de s’interroger sur les éventuelles similarités entre les expériences des élèves et des enseignant·es issu·es de l’immigration et sur ce qu’elles révèlent des défis de prise en compte de la diversité à l’école.

Horaire - Local DKN-2157

Lundi 19 juin

SC91 - de 13h30 à 15h00

SF10-1 – Pratiques de soutien et expérience socioscolaire d’élèves issus de l’immigration récente : un regard croisé

Rola Koubeissy, Annie Malo et Cécilia Borges

SF10-2 – Espoirs et déboires scolaires des élèves issus des minorités visibles : quand faire avec permet de mieux faire face à la discrimination ethnoraciale à l’école

Anastasie Amboulé-Abath

SF10-3 – Expérience socioscolaire de jeunes musulmans issus de l’immigration : retracer les facteurs de vulnérabilités et de résilience

Rajae Guennouni Hassani et Fasal Kanouté

SC92 - de 15h30 à 17h00

SF10-4 – Francisation des jeunes élèves nouveaux arrivants à l’école francophone minoritaire: quels effets sur la réussite scolaire et l’intégration socioaffective?

Lamine Kamano et Aïcha Benimmas

SF10-5 – Expériences scolaires sur toile de fond de dynamiques d’acculturation:  le cas d’étudiant·es   issu·es de l’immigration inscrit·es dans un cégep francophone à Montréal

Fasal Kanouté, Rajae Guennouni Hassani et Sol Felsztyna

SF10-6 – Politiques éducatives, dispositifs inclusifs et familles immigrantes : une exploration en contexte francophone minoritaire ontarien

Éliane Dulude et Carole Fleuret

Mardi 20 juin

SC93 - de 8h30 à 10h00

SF10-7 – Modalités de communication école-famille mises en œuvre dans le cadre d’un modèle de service hybride de soutien à l’apprentissage du français : quels enjeux pour la collaboration école-famille immigrante-communauté?

Marie-Pascale Béland et Corina Borri-Anadon

SF10-8 – Processus d’acculturation, identité culturelle et identité professionnelle enseignante : le cas des enseignants immigrants formés à l’étranger du Québec

Dorothée Michaud

SF10-9 – Un parcours aux multiples failles : l’accès à la profession enseignante des personnes immigrantes qualifiées

Julie Larochelle-Audet, Marie-Odile Magnan et Jerry Legrand

SC94 - de 10h30 à 12h00

SF10-10 – La charge supplémentaire d’être minoritaire, expériences d’enseignant·es d’origine haïtienne à Montréal

Gina Lafortune

SF10-11 – Comment la construction de l’Autre se concrétise-t-elle à l’école secondaire? Le cas des élèves musulmanes issues de l’immigration à Montréal

Fahimeh Darchinian

SF10-12 – Enjeux relatifs aux langues d’origine chez des élèves immigrant·es en grand retard scolaire dans la région montréalaise

Valérie Amireault, Marilou Jetté, Marilyne Boisvert et Geneviève Audet

SF11 – L’École au défi de la diversité : entre tensions, ajustements et changement institutionnel

Responsables

Tania Ogay, professeure ordinaire au département des sciences de l'éducation et de la formation, Université de Fribourg (Suisse)

Vanille Laborde, Doctorante contractuelle (PhD) au CHERPA, Sciences Po Aix (France)

Résumé

La diversification des sociétés contemporaines mais aussi, par conséquent, la diversification des publics de l’École et – dans une moindre mesure – celle des personnels, interroge et bouscule l’institution scolaire. Son mandat de correction des inégalités tout comme son rôle dans la fabrique de la cohésion sociale sont mis à l’épreuve, notamment par la scolarisation d’élèves issu·es des nouvelles migrations liées à la mondialisation. La littérature attentive aux effets de ces changements dans la composition des publics scolaires a surtout porté attention aux effets de la catégorisation ethnique sur les élèves, notamment en termes de ségrégation entre filières ou établissements, d’inégalité de parcours et de résultats. Elle a montré comment les publics scolaires sont affectés par l’ethnicisation du regard enseignant, mais aussi ce que cela doit à des fonctionnements institutionnels globaux qui ouvrent la voie à une hiérarchisation tacite des publics.

Ce symposium propose de s’intéresser plus spécifiquement aux instruments d’action publique, envisagés comme des « réponses » à cette diversification perçue comme perturbant la concordance entre les codes culturels des professionnels et des publics. À partir de contextes variés (suisse, français, québécois), tous soumis à une multiplication des dispositifs scolaires, les communications réunies examinent la manière dont des dispositifs, des catégories d’action publique émergentes et des partenariats nouveaux sont mis en place suivant une ambition d’ajustement de l’institution à l’hétérogénéité culturelle, ethnique, linguistique et religieuse. Il s’agit ainsi de lier la question du changement dans la composition des publics scolaires à celle du changement institutionnel en lui-même, en posant l’énigme des différentes formes d’ajustement des administrations scolaires suivant une attention aux substrats matériels, techniques et organisationnels de l’action. Les contributions donnent finalement à voir différentes modalités du « gouvernement de la diversité » par les instruments d’action publique scolaire. Elles montrent que les réponses de l’École à la diversification des publics s’achoppent sur la tension dialectique entre traitement égalitaire et adaptation aux besoins différenciés. Leurs effets peuvent se révéler contraires aux objectifs affichés de correction des discriminations systémiques, ces politiques semblant alors participer in fine à la (re)production des rapports de domination. Cependant, la confrontation de l’École avec la diversité de ses publics peut également être vectrice de changement de l’institution, remise en question dans ses fonctionnements implicites et fausses évidences.

Horaire - Local DKN-2155

Mardi 20 juin

SC54 - de 10h30 à 12h00

SF11-1 – Les professionnels de l’École mis au service de l’encadrement des comportements des populations musulmanes en France

Vanille Laborde

SF11-2 – La nouvelle École de l’Accueil : ouverture anachronique ou révélateur d’une conception et d’une implémentation discutable de l’école inclusive dans le canton de Vaud ?

Carole Fumeaux

SF11-3 – Et si on (re)pensait l’école de demain : l’architecture scolaire, un (f)acteur d’inclusion ? Réflexions autour d’un projet gouvernemental de construction de nouvelles écoles inclusives, ouvertes sur leur quartier et ancrées dans la communauté

Laurent Fahrni

SC55 - de 15h00 à 16h30

SF11-4 – Limites des mesures pour l’égalité en emploi dans les centres de services scolaires au Québec et stratégies de résistance

Julie Larochelle-Audet, Marie-Odile Magnan et Yue Huang

SF11-5 – Filières bilingues de la Ville de Bienne : quels discours institutionnels sur les parcours et compétences scolaires des élèves issus de la migration ?

Josianne Veillette et Émile Jenny

SF11-6 – Regards croisés sur la relation école-familles : à quels parents pensent les cadres d’une administration scolaire ? et les chercheurs ?

Tania Ogay et Xavier Conus

SF12 – L'apport de la pensée systémique dans le processus de compréhension de la complexité interculturelle au LABRRI : constats, témoignages et résultats

Responsable

Sylvie Genest, professeure à la faculté des arts, Université du Québec à Montréal (UQAM) ; Laboratoire de recherche en relations interculturelles (LABRRI) 

Résumé

Ce symposium consiste à faire le bilan critique de l'initiative de plusieurs chercheur·es en sciences humaines et sociales d'intégrer les méthodes de la pensée complexe ou systémique à leurs efforts pour mieux appréhender les interactions complexes en contexte de super-diversité culturelle. 

En première analyse, les chercheur·es y ont trouvé un apport significatif, notamment dans les travaux visant l'étude de la dimension processuelle (plutôt que fonctionnelle ou structurelle) de l'interculturalité. Notre hypothèse initiale a consisté à attribuer une valeur explicative intrinsèque à la perspective systémique dans le cadre des études d'objets complexes comme les phénomènes interculturels. Ceci, principalement parce que la méthode de modélisation qui soutient les ramifications de la pensée complexe ou systémique A) met en œuvre des pratiques interdisciplinaires cohérentes, lesquelles sont fondées sur la compatibilité, voire l'unité des fondements épistémologiques des disciplines en jeu (comme le constructivisme dit « robuste »); B) privilégie la combinaison de plusieurs modes de raisonnement en mettant en place ce que Gregory Bateson appelait le raisonnement « en pince », lequel combine le travail inductif, déductif, transductif et métaphorique ; C) préconise l'agencement judicieux d'orientations de recherche complémentaires intégrant les orientations « personnalistes » qui centrent le regard sur la variation des comportements individuels, « situationnistes » qui favorisent la compréhension des conditions, des contextes et des événements contribuant au fonctionnement d'un système, et « écologistes » selon un terme exprimant la volonté d'élever la réflexion à un plus haut degré d'abstraction.

L'un des résultats particulièrement remarquables obtenus par la méthode systémique dans le contexte de la recherche sur la complexité des interactions en contexte de super-diversité culturelle semble être la mise en relief de paradoxes qui seraient, autrement, invisibles. Les communications respectivement préparées par Daniel Côté, Maude Arsenault et Jorge Frozzini en donnent des exemples concrets. Un autre apport appréciable que constitue l'intégration des méthodes de la pensée systémique nous apparaît être le développement de modèles explicatifs inclusifs favorisant une représentation commune du pluralisme dans l'esprit des partis engagés dans les dossiers de gestion de la diversité culturelle. De tels modèles systémiques semblent augmenter la cohésion des équipes s'exerçant en ouverture disciplinaire, faciliter les interventions auprès des divers branches professionnelles impliquées dans la gestion de la diversité ou même aplanir les aspérités des échanges en milieu citoyen complexe. Dans cette perspective, Bob White propose de présenter l'historique du modèle systémique « 3D » (Diversité, Dialogue, Discrimination) en illustrant par des exemples et expériences vécues en ateliers de recherche-action partenariale quels sont les obstacles ou les opportunités qui se sont présentés lors d'échanges entre protagonistes ne partageant pas la même conception du pluralisme. Un dernier avantage de l'intégration des méthodes de la pensée systémique à la recherche sur la super-diversité est le retentissement positif de cette approche auprès des nouveaux chercheurs intéressés par la question des relations interculturelles. Les présentations respectives de Sylvie Genest (professeure) et de Roxane Archambault (étudiante) en fourniront des témoignages concordants.

Horaire - Local DKN-1153

Lundi 19 juin

SC01 - de 13h30 à 15h00

SF12-1 – Petit train va loin. Histoire secrète du modèle 3D

Bob W White

SF12-2 – La formation à la pensée complexe au LABRRI

Sylvie Genest

SF12-3 – Pensée systémique et ethnographie

Maude Arsenault

SC02 - de 15h30 à 17h00

SF12-4 – Pensée systémique et GAR en éducation au Québec

Roxane Archambault

SF12-5 – Pensée systémique et plans d'action en matière d'immigration : le cas des programmes de financement provinciaux au Québec

Jorge Frozzini

SF12-6 – Pensée systémique et santé et sécurité au travail

Daniel Côté

SF13 – La cohabitation à l’ère de la super-diversité: Analyses préliminaires de la recherche sur les situations interculturelles

Responsables

Anthony Grégoire, Laboratoire de recherche en relations interculturelles, Université de Montréal (UdeM)

Bob W. White, Laboratoire de recherche en relations interculturelles, Université de Montréal (UdeM)

Résumé

Nous vivons une période de mobilité humaine sans précédent. Cette nouvelle réalité déstabilise les fondements des sociétés d'accueil et nous oblige à repenser notre compréhension des formes quotidiennes de contact et de cohabitation au niveau local. Les dynamiques de cohabitation dans des contextes urbains sont vécues à différentes échelles ou niveaux : au sein des foyers, dans différents environnements de vie et contextes de travail, à travers des interactions dans l'espace public et dans multiples contextes institutionnels. Certains types d'interactions contribuent positivement au sentiment d'appartenance et, plus largement, à la cohésion sociale. D'autres interactions renforcent les préjugés qui peuvent conduire à de nouvelles formes d'exclusion. Dans les conditions de proximité qui caractérisent des espaces urbains de plus en plus diversifiés, quels sont les différents types d'interactions qui ont le plus d'impact sur la dynamique de la cohabitation? Existe-t-il des situations récurrentes qui favorisent ou empêchent les liens de confiance entre individus ou communautés? Quels sont les facteurs sous-jacents à ces interactions qui contribuent à une meilleure compréhension de la transformation sociale à l’ère de la super-diversité (vertovec, 2007)?

Dans ce symposium, nous présentons une série de réflexions à partir d'une nouvelle méthodologie de collecte et d'analyse de données ethnographiques sur les dynamiques de communication en contexte pluriethnique. Après une introduction sur la méthodologie, en particulier sur ce que nous entendons par « situations interculturelles », nous expliquons l'évolution de notre projet « Dynamiques de cohabitation à l’ère de la super-diversité » et la manière dont une série de contingences sur le terrain a conduit à l'émergence de ce que nous appellerons « ethnographie indirecte ».

La première partie du symposium présentera le cadre théorique et méthodologique des Ateliers de situations interculturelles utilisés pour recueillir des données sur les dynamiques interculturelles, en se concentrant spécifiquement sur la façon dont les participants aux ateliers travaillent ensemble pour identifier et décrire les situations, et sur les difficultés de parler des différences culturelles sans renforcer les préjugés. Cette partie du symposium sera réservée à des présentations sur les types logiques de situations interculturelles et l’utilisation des nouvelles technologies numériques dans la gestion et l’analyse des données complexes sur les situations interculturelles. La deuxième partie se concentrera quant à elle sur la construction du sens autour des situations interculturelles pour celles et ceux qui explicitent un certain nombre de préoccupations dans le cadre de leurs milieux respectifs. Dans la troisième et dernière partie de notre symposium, nous présenterons des analyses des situations interculturelles dans différents milieux de vie et secteurs de travail (bibliothèques, vie universitaire, espace public, environnement, santé, services municipaux, organismes communautaires, entre autres).

Horaire - Local DKN-1161

Mercredi 21 juin

SC36 - de 10h00 à 11h30

SF13-1 – Les ateliers de situations interculturelles: l’ethnographie indirecte et le paradoxe de la différence

Bob W. White

SF13-2 – La non-participation: une préoccupation récurrente dans les ateliers de situations interculturelles

Isabelle Comtois et Anthony Grégoire

SF13-3 – Du choc culturel aux situations interculturelles

Mathilde Gouin-Bonenfant

SC37 - de 13h30 à 15h00

SF13-4 – La pratique réflexive et critique : un modèle pour opérationnaliser l’analyse des situations interculturelles dans les bibliothèques tiers lieux

Marie D. Martel

SF13-5 – Aborder la différence: Comparaison interculturelle et stigmatisation en anthropologie

Bob W. White et Anthony Grégoire

SF13-6 – Les effets du processus de construction de sens sur les relations interculturelles : Une étude de cas auprès de technologistes médicaux·ales qui travaillent dans les laboratoires médicaux publics québécois

Émilie Tremblay

Jeudi 22 juin

SC38 - de 10h30 à 12h00

SF13-7 – Étude des dynamiques de cohabitation chez les groupes de citoyens-relais: Exploration de la notion de « meaningful interaction »

Isabelle Comtois

SF13-8 – De l’ethnographie indirecte à la collaboration: les ateliers de situations interculturelles et leur cheminement en temps de pandémie

Anthony Grégoire

SF13-9 – Le rôle de la méfiance sur le parcours de réadaptation des travailleurs immigrants lésés au travail: quels effets sur l’interaction?

Maude Arsenault

SC39 - de 13h30 à 15h00

SF13-10 – L’analyse intersectionnelle pour saisir et cerner les obstacles différenciés à la résilience climatique à Montréal

Marianne-Sarah Saulnier

SF13-11 – Zones grises des interactions avec les travailleuses et travailleurs migrants temporaires au Québec : situations interculturelles et prescriptions administratives

Jorge Frozzini

SF13-12 – La pensée systémique, l’incommensurabilité religieuse, et les limites de l’herméneutique de la suspicion dans l’étude de la dimension religieuse de l’interculturel

Sam Victor

SF14 – Appréhender la diversité en milieu éducatif québécois : pour une perspective située

Responsables

Ève Lemaire, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)

Xavier St-Pierre, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)

Corina Borri-Anadon, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)

Sivane Hirsch, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)

Résumé

La diversité ethnoculturelle, religieuse et linguistique marque l’ensemble des régions du Québec (Hirsch et Borri-Anadon, sous presse). Il apparaît ainsi nécessaire de poursuivre les travaux de recherche afin de développer des regards ancrés dans les réalités des milieux scolaires (Hirsch, et al., 2021), et ce, en tenant compte que la recherche et l'espace scolaire sont des lieux où différents rapports sociaux inégalitaires s’articulent (Goyer et Borri-Anadon, 2019; Godrie et Dos Santos, 2018). Ces regards doivent donc tenir compte des perspectives intersectionnelles et interépistémiques qui reconnaissent la complexité de la diversité, mais aussi d’une perspective située, qui considère la position de celui ou celle qui regarde (le·la chercheur·e) et son propre contexte (la recherche) (Harding, 1991; Lave et Wenger, 1995). Ainsi, une perspective située de la prise en compte de la diversité reposerait sur l’analyse des rapports sociaux inégalitaires aussi bien au sein même des milieux scolaires que des processus de recherche visant à la documenter. Dans ce contexte, le Laboratoire Éducation Diversité en Région (LEDiR) vise à analyser les spécificités contextuelles, à consolider un champ de recherche novateur sur ces enjeux et à développer des outils afin de soutenir des pratiques inclusives et décoloniales.

Ce symposium a pour objectif de faire état des recherches actuelles sur la diversité ethnoculturelle, religieuse et linguistique dans une perspective située et de créer un espace de réflexion sur ces dernières.  Le déroulement de ce symposium s’inscrit dans les trois axes de recherche du LEDiR à travers trois blocs de présentations :

  1. Une table ronde constituée de 4 interventions portera un regard critique sur les concepts mobilisés dans les recherches du laboratoire et contribuant à l’axe 2 qui vise à discuter et à développer des perspectives intersectionnelles et interépistémiques dans la recherche sur la prise en compte de la diversité en milieu scolaire. Ainsi, ce premier bloc invitera à réfléchir sur les recherches menées au sein du laboratoire à partir d’une perspective située.

  2. Un bloc de présentations regroupant 6 communications étudiantes fera état des recherches en cours et de leur contribution à la compréhension des spécificités contextuelles en cohérence avec l’axe 1 qui vise à documenter empiriquement les pratiques en matière de prise en compte de la diversité ethnoculturelle, religieuse et linguistique en milieu scolaire et les pratiques de formation du personnel scolaire à cet égard. Les présentations permettront de réfléchir à la posture des personnes chercheures et celle de différents acteur·trices scolaires situant ainsi les productions scientifiques et les contenus scolaires au sein de différents rapports sociaux inégalitaires.

  3. Un dernier bloc correspond à l’axe 3 qui propose d’utiliser les résultats de ces recherches et d’élaborer des outils adéquats afin de soutenir le personnel scolaire dans leurs contextes respectifs au regard de perspectives intersectionnelle, interépistémique et située. Les 2 communications étudiantes de ce bloc ainsi que la table ronde regroupant 4 interventions présenteront et porteront un regard critique sur différents outils produits pour la formation des acteurs scolaires à la prise en compte de la diversité ethnoculturelle religieuse et linguistique.

Horaire - Local DKN-2161

Jeudi 22 juin

SC68 - de 10h30 à 12h00

SF14-1 – L’alternance codique comme méthode pédagogique en usage en classe de langue étrangère au primaire: revue systématique de la littérature

Sandrine Lussier et Marianne Paul

SF14-2 – Regard des intervenant.es collégiaux.ales sur les violences basées sur l’honneur (VBH) chez les  étudiant.e.s issu.es de l’immigration: une comparaison interrégionale

Bryan Dallaire-Tellier, Estibaliz Jiménez et Corina Borri-Anadon

SF14-3 – Idéalisation linguistique de l’enseignant de langue seconde vecteur de tensions identitaires

Andréanne L. Nolin

SF14-4 – Regard sur la posture professionnelle à privilégier dans le contexte d’enseignement du nouveau programme Culture et citoyenneté québécoise au secondaire en lien avec les thèmes sensibles

Marilyn Larouche

SC69 - de 13h30 à 15h00

SF14-5 – L’incidence des politiques linguistiques de centres de services scolaires de diverses régions québécoises sur l’expérience scolaire des élèves issus de l'immigration

Danial Nabizadeh

SF14-6 – Comment enseigner les réalités autochtones? Des pistes pour soutenir les enseignant.es en milieu collégial

Léa Lefevre-Radelli

SF14-7 – Défis d’une démarche de recherche collaborative visant à créer un outil pédagogique plus juste et respectueux envers les communautés victimes d'un génocide

Karine Gélinas

SF14-8 – Réflexion sur la diversité et la norme à l’école : l’angle des choix vestimentaires

Aurel St-Pierre

SC70 -  de 15h30 à 17h00

SF14-9 – Table ronde - Les fiches régionales : quels usages ? quels angles morts ?

Louis Gosselin, Sarah Guillot, Zina Kharchi, Ève Lemaire, Ophélie Pageau, Xavier St-Pierre, Audrey Groleau, Pascale Rousseau et Sabrina Moisan

SF15 – Enjeux intersectionnels dans l'accompagnement des femmes migrantes : l'analyse de pratiques interculturelles féministes

Responsables

Audrey Heine, Université libre de Bruxelles (Belgique)

Estibaliz Jimenez, professeure au département de psychoéducation et de travail social, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)

Caterine Bourassa-Dansereau, professeure au département de communication sociale et publique, Université du Québec à Montréal (UQAM) ; codirectrice de l'Observatoire francophone pour le développement inclusif par le genre (OFDIG)

Résumé

Les professionnel∙les accompagnent le plus souvent des personnes subissant plusieurs formes d'oppressions en même temps. L'imbrication de ces discriminations complexifient les pratiques d’intervention et l'approche interculturelle classique peut se révéler insuffisante. Aussi, depuis plusieurs années, les théoriciennes et praticiennes de l'intervention féministe mobilisent le cadre intersectionnel pour rendre compte de la diversité des inégalités vécues par les femmes. Si le positionnement intersectionnel commence à être bien ancré du côté de l'intervention féministe, du côté de l'intervention interculturelle, en revanche, les cadres d'analyse féministe dans le travail auprès des femmes migrantes ne sont pas toujours mobilisés. Pourtant, les inégalités de genre compliquent les parcours migratoires et provoquent des violences (Collins, 2017). Pour les comprendre, il est nécessaire de se pencher sur les discriminations et les stéréotypes de genre participant à la naturalisation de la violence et à l'assujettissement des femmes dans leur société d'origine, dans le pays d'accueil et pendant toute la trajectoire migratoire (Auclair, 2017).

Aussi, ce symposium vise l'analyse et l'échange autour de pratiques féministes interculturelles. À partir des contributions provenant de différentes disciplines (psychologie, psychoéducation, travail social, communication), il propose un regard croisé entre théories et pratiques ainsi qu'entre les contextes belges et canadiens. Bien que les deux pays aient en commun des défis d'intégration de personnes immigrantes, les façons de réagir et de répondre aux besoins peuvent être différentes. Les personnes invitées à ce symposium témoigneront des difficultés rencontrées dans les milieux de pratique autours de différentes problématiques : femmes migrantes isolées, violences de genre, enjeux liés au corps et la sexualité, discriminations dans l'insertion socioprofessionnelle, prise en compte des inégalités de genre et d'origine dans la formation des professionnels et l'organisation de l'institution. À partir de réflexions de terrain et de recherches, des pistes seront proposées pour intégrer dans les pratiques professionnelles les rapports sociaux liés au genre et à la diversité des femmes.

La première partie du symposium sera consacrée au thème des violences genrées et aux enjeux interculturels et féministes dans l'accompagnement des femmes migrantes victimes de violences. La seconde partie portera sur l'analyse critique (difficultés et leviers) dans la mise en œuvre de pratiques interculturelles féministes dans les pratiques professionnelles. Une double perspective (microsociale et macrosociale) traversera l'ensemble du symposium. Au niveau microsocial, les contributions chercheront à saisir les effets des pratiques interculturelles féministes sur la dimension relationnelle et individuelle. Au niveau macrosocial, les contributions s'attacheront à comprendre le rôle des systèmes de pouvoir dans la production, l'organisation et le maintien des inégalités; et à la façon dont les pratiques interculturelles féministes permettent de lutter structurellement contre les inégalités.

Horaire - Local DKN-1157

Mardi 20 juin

SC103 - de 8h30 à 10h00

SF15-1 – Positionnement féministe intersectionnel dans la démarche d'accompagnement clinique des femmes immigrées

Audrey Heine

SF15-2 – Pratiques interculturelles féministes et intersectionnalité, une 3e voix pour faire entendre celle des femmes originaires du monde arabe

Alicia Arbid

SF15-3 – Les violences basées sur l’honneur au Québec

Estibaliz Jimenez

SF15-4 – L’intervention interculturelle féministe : au-delà du niveau interpersonnel

Caterine Bourassa-Dansereau

SC104 - de 10h30 à 12h00

SF15-5 – Les violences basées sur l’honneur à Moncton

Madeline Lamboley

SF15-6 – L'Éducation Permanente Féministe

Faïza Cherfi

SF15-7 – Un accompagnement interculturel et féministe

Ingrid Lathoud

SC105 - de 15h00 à 16h30

SF15-8 – Éducation à la sexualité et intervention féministe

Mylène De-Repentigny-Corbeil

SF15-9 – La recherche collaborative avec, par et pour les femmes* de la Francophonie : tensions et défis

Caterine Bourassa-Dansereau et Marie Langevin

SF15-10 – Violence conjugale des femmes immigrantes au Québec

Sastal Castro Zavala

SF16 – L’art en tant qu’expérience transformative : Pistes d’interventions créatives dans un contexte d’immigration

Responsable

Keven Lee, Division de Psychiatrie Social et Transculturelle, Université McGill

Résumé

Le nombre de personnes vivant en dehors de leur pays d’origine a considérablement augmenté au cours des dernières décennies. De plus, les présentes estimations prévoient que le nombre de personnes déplacées, par choix ou par force, ne continuera que d’augmenter. Ces développements sont dans un rapport complexe avec les polarisations et mouvements de repli sur soi qu’on a pu observer dans les sociétés européennes et nord-américaines. Pour la société dans son intégralité, se pose la question de la cohésion et de la capacité de « métaboliser » les multiples diversités. Les processus d’intégration se voient complexifiés et les polarisations sociales affectent toutes les sphères de la vie quotidienne de personnes nouvellement arrivées dans la société d’accueil. De récentes études démontrent que le stress post-migration découle de plusieurs facteurs, notamment les effets liés à la discrimination, et participe davantage aux enjeux de santé mentale et physique que les expériences traumatiques pré- et péri-migratoires. Pour nos sociétés qui accueillent et continueront d’accueillir, il est primordial de cultiver les pratiques qui favorisent la cohésion, l’intégration, la santé globale et le bien-être de tous les membres de la société, y compris les migrant·es et les minorités dans un but de : favoriser leur expérience d’intégration dans la société d’accueil; diminuer l’écart entre les inégalités sociales et de santé entre les personnes migrantes et non-migrantes; mais surtout favoriser une cohésion. L’art, en tant qu’expérience, se prête bien pour ce genre d’initiatives en ayant la particularité de mobiliser à la fois l’intime et l’estime, l’intériorité et le partage, le collectif et le singulier afin de créer des nouvelles perspectives, des nouvelles significations.

Dans L’art comme expérience, John Dewey (1934/2005) suggère que l’art en tant qu’expérience fait partie intégrante de la vie quotidienne. Néanmoins, il marque une distinction fondamentale entre ce qu'il désigne comme étant une simple expérience et une expérience, cette dernière étant marquée de moments de complète interpénétration entre l’être et son environnement. Pour Cheryl Mattingly (2014), ces expériences significatives sont transformatrices, et ce tant sur le plan personnel, interpersonnel, local (communauté) que sociétal, puisqu’elles ont le pouvoir de transcender et de déstabiliser les concepts et catégories prisent pour acquis (Mattingly, 2019).

Dans ce symposium, nous nous attarderons à l’art comme étant une expérience significative et transformative dans un contexte d’interventions avec des communautés de personnes migrantes, réfugiées ou encore en demande d’asile. Nous offrirons une pluralité d’expériences et de modalités incluant le jeu, l’expression créative, l’image en tant qu’espace narrative, le mouvement ainsi que le théâtre. Nous terminerons le symposium avec une expérience (partagée) ainsi qu’une table ronde afin de diversifier les voix et perspectives.

Horaire - Local DKN-1151

Mercredi 21 juin

SC16 - de 10h00 à 11h30

SF16-1 – RECONNECTER : Recherche-action communautaire visant comprendre l’expérience de jeunes et de leurs familles dans un contexte d’ateliers d’expression créatives

Keven Lee, Claire Lyke, Diana Miconi et Rachel Kronick

SF16-2 – Trajectoires migratoires et la mise en récit des vulnérabilités dans les ateliers Théâtre Pluralité. Premiers résultats d’une recherche-action dans les dispositifs accueillant les élèves allophones au collège

Yagmur Gökduman, Sylvie Bourdet-Loubère et Gésine Sturm

SF16-3 – Implantation et évaluation d’un programme d’intervention de groupe axé sur la création dans un contexte scolaire : mettre en images l’identité narrative de la première génération adolescente immigrante

Maria Riccardi

SC17 - de 13h30 à 15h00

SF16-4 – Intervenir par les arts et le jeu pour renforcer les capacités créatives et adaptatives d’enfants immigrants à l’école : projet À la recherche d’une nouvelle fin

Caroline Beauregard, Marie-Ève Caron, Katia Lemieux, Garine Papazian-Zohrabian, Diana Miconi et Cécile Rousseau

SF16-5 – Bouger-ensemble: “une” expérience (partagée) de soi et de l’autre

Keven Lee

SF16-6 – L’ESPACE HAVRE : Une Ressource Communautaire pour les Demandeurs d'Asile 

Léonora King, Rosy Kuftedjian, Mandy Wu, Aseel Alzaghoul et Rachel Kronick

SF17 – Parcours de reconnaissance, dans les pays de l’OCDE, de professionnel·les de la santé formé·es à l’étranger : entre contraintes et stratégies

Responsables

Aline Lechaume, professeure agrégée au département des relations industrielles, Université Laval

Corinne Béguerie, professionnelle de recherche Institut EDI2 (Équité, diversité, inclusion, intersectionnalité) ; chercheure membre de la Chaire de recherche sur l’intégration et la gestion des diversités en emploi (CRIDE), Université Laval

Résumé

Les migrations des professionnel·les de la santé vers les pays de l’OCDE (OECD, 2019) ne cessent d’augmenter depuis le début des années 2000. En effet, les politiques publiques de ces pays favorisent le recrutement et la venue de ces professionnel·les formé·es à l’étranger (PFE), notamment par le biais d’accords et d’ententes pour faciliter la reconnaissance de leurs compétences et ainsi favoriser leur intégration professionnelle rapide dans les pays d’accueil. De plus, dans la mesure où l’on observe certaines formes de rareté ou de pénurie de main-d’œuvre dans les secteurs de la santé et des soins aux personnes, et face au vieillissement de la population qui nécessite de plus en plus de personnel dans ces secteurs, ces pays attirent, à tous les niveaux, certaines formes de migrations pour des professionnels qui y voient une possibilité d’emploi ou de carrière. Le secteur privé prend une place prépondérante dans ce phénomène aux facettes multiples via, notamment, le recrutement, le processus de reconnaissance et la formation complémentaire de ces professionnel·les au sein d’organismes de formation, d’agences de recrutement international ou encore d’agences de placement de personnel. Si plusieurs de ces organisations ont des pratiques très transparentes au service des personnes et du secteur d’activité, d’autres ont des pratiques plus discutables.

Ainsi, force est de constater que les modalités de reconnaissance et les parcours de reconnaissance des compétences et des qualifications professionnelles de ces PFE comportent des défis importants. Pour respecter les normes et les pratiques établies par les organismes de reconnaissances des compétences des pays d’accueil, les PFE doivent parfois entreprendre des démarches longues et coûteuses, qui ne donnent pas toujours les résultats escomptés. Ces PFE peuvent alors vivre des déqualifications, des désillusions et vivre de multiples formes de précarité professionnelle.

Ce symposium s’intéresse aux parcours de reconnaissance des compétences professionnelles des PFE qui immigrent dans les pays de l’OCDE, à leur intégration professionnelle, à la vulnérabilité et la précarisation des parcours mais également au rôle des agences de placement, des acteurs institutionnels et des politiques publiques dans ces parcours.

Horaire - Local DKN-1161

Lundi 19 juin

SC31 - de 13h30 à 15h00

SF17-1 – Infirmier·ères formé·es à l’étranger dans le contexte suisse : enjeux et expériences vécues d’une reconnaissance

Jean-Luc Alber et Nathalie Muller Mirza

SF17-2 – Migrants à statuts temporaires diplômés en santé et services sociaux : des précarités à échelles variables

Marie-Jeanne Blain, Alexia Pilon et Catherine Montgomery

SF17-3 – Les enjeux de reconnaissances dans les parcours professionnels de technologistes médicaux·ales formé·es à l’étranger : Analyser les processus de construction de sens pour mieux comprendre les effets de la non reconnaissance des compétences

Émilie Tremblay et Catherine Montgomery

SC32 - de 15h30 à 17h00

SF17-4 – Le processus d’intégration professionnelle des travailleurs sociaux non francophones formés à l’étranger dans un contexte migratoire

Mihaela Cernei

SF17-5 – Infirmiers et infirmières formé.es à l’étranger : comment l’évaluation des compétences par les acteurs institutionnels de la reconnaissance des compétences influence l’inclusion ou l’exclusion de la profession.

Corinne Béguerie

SF18 – Parcours de précarisation des personnes immigrantes à statut temporaire

Responsables

Allyne Fernandes Oliveira Barros, Département de relations industrielles, Université Laval

Aline Lechaume, professeure agrégée au département des relations industrielles, Université Laval

Résumé

Depuis plusieurs années, les entrées annuelles des migrant·es temporaires dépassent largement celles des admissions d’immigrant·es permanent·es au Québec tout comme au Canada. En 2022, on estime que le Québec compte environ 280 000 immigrant·es temporaires (Radio-Canada, 2022) sur son territoire comparativement aux 50 000 nouveaux·elles résident·es permanent·es, plafond fixé par le gouvernement pour les admissions annuelles (MIFI, 2021). Ces données légitimisent une tendance observée dans plusieurs pays du Nord global qui développent leurs politiques d’immigration selon une logique strictement économique. Ces pays ont recours aux personnes immigrantes à statut temporaire (PIST) pour occuper des postes vacants, tout en leur facilitant – ou non – l’accès au statut de résidence temporaire. On considère comme PIST les personnes dont le statut migratoire est temporaire (travailleur·euses étranger·ères temporaires), les personnes détenant un permis de travail ouvert (étudiant·es internationaux·ales), les personnes dont le statut est lié à un tiers (conjoint·es de travailleur·euses temporaires ou d’étudiant·es internationaux·ales, personnes en processus de parrainage), les demandeur·euses d’asile ainsi que les personnes sans statut, comme celles qui ont un statut migratoire expiré ou une demande de statut refusée (Cloos et al., 2020). Ces personnes sont fréquemment confrontées à des obstacles dans leur processus d’établissement dans les pays d’accueil, l’accès aux ressources étant tributaire de certains enjeux liés notamment à leur statut « temporaire ».

Les regards scientifiques et professionnels actuels envers les parcours de précarisation engendrés par ces statuts, encore plus dans le milieu du travail, sont au cœur de ce symposium. En raison de leur caractère aléatoire et flexibilisant, l’emploi atypique et le statut migratoire temporaire mettent en péril « certains principes de droits fondamentaux » (Pellerin, 2011, Gravel et Raynault, 2010; Depatie-Pelletier, 2011). Fournier et al. (2003), ainsi que Lewchuck et al. (2011), ont démontré que la précarité des conditions de travail entraine une précarité des conditions de vie et de la santé psychologique tandis que McLaughlin et al. (2017) mettent en évidence l’effet précarisant de la migration temporaire sur les liens familiaux et communautaires. Malgré les consignes de Ressources humaines Canada (égalité de traitement, nécessité de conditions de travail décentes, protection contre les employeurs abuseurs, protection par les lois du travail, effort de recrutement prioritaire de la main-d’œuvre canadienne), les risques de précarisation pour les PIST demeurent réels (Goldring et Landlot, 2012 ; Pellerin et Mullings, 2013).

Sans avoir la prétention d’homogénéiser la complexité de leurs parcours, ce symposium a comme but de présenter des pistes des réflexions de divers acteurs que côtoient les PIST, à la fois dans le domaine de la recherche scientifique et de l’intervention professionnelle. L’ensemble des communications qui en feront partie sont en lien avec au moins deux thématiques du Congrès : 1. Les stratégies initiées par les personnes et les groupes en contexte de diversité culturelle et d’immigration et leurs effets sur les trajectoires d’insertion et d’inclusion dans les sociétés d’accueil. 2. Les réponses des institutions face aux défis des changements dans la société concernant la diversité culturelle et les nouveaux·elles arrivant·es.

Horaire - Local DKN-2157

Mercredi 21 juin

SC97 - de 13h30 à 15h00

SF18-1 – Parcours de vie de travailleurs immigrants accidentés du travail, précarisation et enjeux structurels limitant les possibilités de retour au travail

Daniel Côté, Ai-Thuy Huynh, Amélia Léon et Jessica Dubé

SF18-2 – Faire plus et mieux pour l’accès aux ressources des personnes à statut précaire dans la région de Québec

Aline Lechaume, Arianne Leclerc, Laurence Chabot et Allyne Fernandes Oliveira Barros

SF18-3 – Les représentations sociales entourant les travailleurs migrants temporaires en emplois dans le secteur manufacturier de la région Chaudière-Appalaches (QC) et leurs enjeux territoriaux

Clara Guyot, Adèle Garnier et Aline Lechaume

Jeudi 22 juin

SC98 - de 10h30 à 12h00

SF18-4 – Résidents temporaires au Canada : une analyse quantitative des trajectoires

Charles Fleury et Danièle Bélanger

SF18-5 – Migration temporaire dans la région de Lotbinière : Familles, ressources et territoire

Éléonore Thibeault

SC99 - de 13h30 à 15h00

SF18-6 – À l’intersection du genre et du statut migratoire temporaire : une analyse des trajectoires d’insertion en emploi des demandeuses d’asile au Québec

Chenour Oechslin

SF18-7 – Analyses spatiales sur l'accessibilité des services de proximité pour les travailleurs migrants temporaires au Québec

Malika Jasmine Gabaj-Castrillo

SF18-8 – Les travailleurs agricoles temporaires au Québec: une enquête sur les déterminants sociaux de la santé

Véronique Tessier

SC100 - de 15h30 à 17h00

SF18-9 – Actes de citoyenneté : une analyse espace-temps des travailleurs agricoles au Québec pendant la pandémie de COVID-19

Guillermo Candiz, Danièle Bélanger et Tanya Basok

SF18-10 – Trajectoires migratoires et professionnelles : quels effets sur les conditions d’emploi? Une exploration des parcours de personnes immigrantes dans l’industrie de la volaille

Diana Maribel Morales Ibague, Martine D’Amours et Aline Lechaume

SF18-11 – Quand précarité de statut rime avec précarité en emploi : l'insertion socioprofessionnelle des demandeurs d'asile dans la région de Québec

Aline Lechaume, Allyne Fernandes Oliveira Barros et Lucie Ngabusi Sapa

SF19 – Gestion des soins de santé en contexte linguistique minoritaire et plurilingue : les ressources humaines en question

Responsables

Michel Racine, Professeur titulaire, Département des relations industrielles, Université Laval

Richard Walling, Directeur général des Partenaires communautaires Jeffery Hale

Résumé

En matière d’organisation des soins et services sociaux (SSS), le « système », dont l’État prend part à l’administration, se trouve actuellement aux prises avec d’importants enjeux de gestion du personnel. Les responsables de cette gestion tentent de réguler la tension entre demande de soins en transformation, particulièrement dans les sociétés vieillissantes, et offre de services congruents, par un personnel qui tend à se raréfier. Cette réalité prend une forme spécifique en contexte de SSS où la langue de prestation revêt une importance soutenue par des droits. La congruence des services ajoute alors un ensemble d’exigences propres à la gestion du personnel, ou ressources humaines (RH).

Par exemple, la communauté anglophone de la région de Québec, établie en territoire majoritairement francophone, bénéficie de SSS en anglais dans un hôpital, un centre d'hébergement et d’autres organismes communautaires. Le personnel travaillant dans ces établissements est donc bilingue, ce qui pose certains défis. En cette ère de pénurie de main-d’œuvre, s’il est difficile de trouver plusieurs catégories d’emploi (aides-soignant·es, infirmier·ères, professionnel·les de la santé), la recherche de candidat·es maîtrisant la langue minoritaire accentue cette difficulté et met les systèmes de santé locaux au défi. Il en va de même avec la rétention du personnel œuvrant quotidiennement en contexte de santé interculturel. Cette situation se vit dans d’autres régions du Québec, d’autres provinces du Canada, le rapport linguistique étant alors inverse, et ailleurs dans le monde, là où les populations francophones établies exercent une influence, de toutes formes, sur la langue de prestation des SSS.

Pour répondre à ces enjeux, des démarches d’enquête internes, universitaires ou en partenariat portent actuellement sur les pratiques de dotation (recrutement, sélection, accueil) appliquées au personnel recherché. Quelle adéquation établir entre exigences linguistiques publiées et besoins spécifiques au poste? Comment se fait l'évaluation initiale des candidat·es en contexte souvent caractérisé par l’urgence d’embaucher? Quelles mesures de mise à niveau offrir, éventuellement, aux recrues? En matière de rétention, comment conduire une évaluation adaptée du personnel? Quelle orientation donner au développement des compétences? Quelles pratiques de reconnaissance favoriser dans un milieu régi par des conventions collectives qui formalisent de manière élaborée les relations au travail?

L’objet de ce symposium, organisé en mode partenarial, est d’arriver à partager une vue d'ensemble sur les réponses données à ces enjeux pressants de GRH en contexte de santé minoritaire, bilingue, voire plurilingue, ayant un rapport avec l’usage du français. L’événement se veut rassembleur à la fois des universitaires et des citoyen·nes s’intéressant à ces enjeux, des praticien·nes tant de la gestion que de la représentation des employé·es, ainsi que des porte-paroles de groupes minoritaires qui souhaitent un système de santé répondant à leurs besoins. Ils feront le point sur la situation et poseront un diagnostic en vue d’édifier les bases d’une GRH durable des systèmes de santé. Il est de l’intention des organisateurs de l’événement que la formulation de recommandations adaptées aux insuffisances observées fasse l’objet d’une large diffusion.

Horaire - Local DKN-2153

Mardi 20 juin

SC44 - de 10h30 à 12h00

SF19-1 – Dotation du personnel bilingue dans un établissement de santé de la région de Québec

Anne Ladouceur

SF19-2 – Gestion du personnel dans le secteur de la santé et environnement de travail capacitant appuyé par la communauté : quelle finalité ?

Sonia Paquet-Martel

SF19-3 – Attraction et rétention du personnel bilingue dans les établissements de santé québécois situés en région : résultats préliminaires d’une étude comparative

Michel Racine et Marie-Laure Dioh

SA1 – Métamorphoses familiales dans des sociétés en mouvement

Responsables

Yann Zoldan, Professeur de psychologie au département des sciences de la santé, Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)

Delphine Rambeaud-Collin, Docteure en psychologie clinique de la périnatalité, psychologue clinicienne périnataliste,Service Universitaire de Psychiatrie de l'Enfant et de l'Adolescent (SUPEA), Toulouse, France

Résumé

Les modalités relationnelles évoluent et se métissent dans les rencontres interculturelles au sein des sociétés contemporaines. Celles-ci vivent des phénomènes de complexification, d’hybridation culturelle et de mondialisation illustrés par des trajectoires migratoires ou l’émergence de nouvelles cultures relationnelles entre individus. Les modèles familiaux longtemps garants des normes, héritages et transmissions sont désormais complexes et multiples. Dans le soin apparaît un travail sur ces nouvelles allégories multipliant les récits du “faire famille” et leurs inscriptions dans les cultures familiales, institutionnelles et sociales. Les professionnel·le·s de la santé doivent alors repenser leurs représentations et pratiques pour s’ajuster aux vécus subjectifs de l’individu et de sa famille. Ces métamorphoses dans les relations s’expriment notamment lorsqu’il s’agit d’aborder les questions d’identité, de sexualité, et de parentalité. En effet, les notions de genre, de conjugalité, de parent, d’enfant, d’éducation, s’aménagent à partir des métissages culturels et idéologiques.

L’objectif de ce symposium est de questionner les métamorphoses familiales et le travail psychique qui en découle que celui-ci soit porteur de changement et de créativité ou facteurs de vulnérabilité.  

Ainsi, il sera question d’aborder les métamorphoses familiales au travers des thématiques suivantes:

  • La clinique périnatale transculturelle : La diversité culturelle en périnatalité amène le soignant à s’ajuster aux représentations des devenant parents dans un souci de promouvoir la transmission et l’inscription du bébé dans sa famille et ses cultures. Cette clinique soutient les (futurs) parents dans l'événement majeur qu’est l'accueil d’un enfant entre les cultures.

  • Diversité des parentalités contemporaines : Il s’agit ici de penser les parents appartenant à des minorités de genre et sexuelles, les parents d’enfants créatifs dans le genre ou encore l’évolution et le questionnement concernant les cultures éducatives.

  • Les personnes LGBTQ+ migrantes et/ou racisées : Nous interrogeons les trajectoires des personnes aux identités minoritaires multiples, les besoins spécifiques d’inclusion sociale et de santé. Et plus encore, comment ces parcours invitent à des métamorphoses dans les relations intra et intersubjectives.

Ce symposium interdisciplinaire et international invite au dialogue entre pratiques cliniques, analyses critiques et recherches interculturelles centrées sur les relations, les individus et leurs communautés. In fine, l’objectif est tout d’abord de favoriser une bonne santé locale et globale tant dans ses dimensions physiques que mentales, mais aussi de promouvoir l’émancipation et l’autonomisation des individus et de leurs familles en contexte interculturel.

Horaire - Local DKN-2161

Mardi 20 juin

SC63 - de 8h30 à 10h00

SA1-1 – Accueillir la diversité culturelle dans l’accompagnement des débuts de grossesse

Muriel Bossuroy

SA1-2 – Par-delà la mer… Par-delà la mer… Accompagnement psychologique du devenir mère en exil au cœur d’une équipe de psychiatrie périnatale

Maxime Fabre Barroso

SA1-3 – L’expérience du devenir mère en exil pour des femmes subsahariennes en France : la relation entre trajectoires migratoires, santé mentale et lien mère-enfant

Júlia de Freitas Girardi, Gésine Sturm et Sylvie Bourdet-Loubère

SC64 - de 10h30 à 12h00

SA1-4 – Compréhension socio-clinique et accompagnement psychologique des violences intrafamiliales en situation migratoire

Malika Bennabi Bensekhar

SA1-5 – Se séparer pour mieux se retrouver : déplacements familiaux et perspectives interculturelles

Paola Porcelli

SA1-6 – Implanter l’éducation à la sexualité en contexte scolaire pluriel : parlons de collaboration école-famille

Stéphanie Thibodeau

SC65 - de 15h00 à 16h30

SA1-7 – analyse phénoménologique de l'évolution de la relation entre parents et enfants créatifs dans le genre au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Noémie Boulianne, François-Pierre Saint-Gelais, Arianne Boucher et Josianne Boily

SA1-8 – Le vécu des familles racisées traversant les services d'urgence psychiatrique québécois

Dahlia Eldaly

SA1-9 – Traverser la rivière du genre. Processus migratoires chez les jeunes trans, réceptions sociétales et réponses institutionnelles au regard de l'interculturation narrative du soi

Jule Deltour et Patrick Denoux

SA2 – Le débat autour des valeurs culturelles au Québec : que nous apprennent les approches de médiation interculturelle?

Responsables

Marie-Laure Dioh, Professeure au Département des sciences administratives, Université du Québec en Outaouais (UQO)

Raymonde Gagnon, Professeure au Département sage-femme, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)

Lucille Guilbert, Professeure retraitée et associée au Département des sciences historiques, Université Laval

Stéphanie Arsenault, Professeure titulaire à l’École de travail social et de criminologie, Université Laval. Responsable scientifique de l’ÉDIQ

Jeanne Simard, Technicienne en travaux pratiques au Département des sciences infirmières, Université du Québec en Outaouais (UQO)

Résumé

Le Québec est le théâtre de plusieurs débats sociaux autour de l’immigration : la Loi 21 sur la laïcité de l’État, la loi 96 sur le français comme langue officielle, les accommodements raisonnables, et plus spécifiquement le projet de loi sur la Charte des valeurs québécoises. Ces débats ravivent des clivages identitaires et religieux, des fractures sociales et des malentendus culturels au sein de la société entre les personnes natives et celles issues de l’immigration. Ces fractures sociales et malentendus culturels cristallisent une crise de perceptions et des inquiétudes de perte identitaire. D’un côté, les personnes issues de l’immigration dénoncent des politiques qui leur semblent imposer de manière ethnocentrique et quasi contractuelle (Vatz Laaroussi & Charbonneau, 2001; Vatz Laaroussi, 2003) des croyances, valeurs et façons de faire auxquelles elles doivent se conformer. Dès lors, elles revendiquent la richesse de leur histoire et de leur culture (Vatz Laaroussi & Charbonneau, 2001), ainsi que les attaches linguistiques, ethniques et religieuses auxquelles elles tiennent. De l’autre côté, on retrouve une part de la population d’accueil qui défend une politique basée sur l’interculturalisme (Bouchard, 2012; Rocher & White, 2014). À travers elle, il est attendu des personnes issues de l’immigration qu’elles s’intègrent à une culture, qu’on a tenté de définir dans un projet de Charte des valeurs québécoises, qui finalement n’a pas été adopté.

Nous proposons dans le cadre du XIXe Congrès International de l’Association internationale pour la recherche interculturelle (ARIC) et IIe édition du congrès international de l’ÉDIQ, un symposium intitulé « Le débat autour des valeurs culturelles au Québec : que nous apprennent les approches de médiation interculturelle ? ». L’objectif du symposium est de produire des connaissances autour de l’identité et des valeurs adoptées au Québec en comparaison avec celles des personnes issues de l’immigration, et de réfléchir aux approches et pratiques de médiation interculturelle pouvant favoriser un rapprochement interculturel. Il tentera dès lors de répondre à différentes questions comme suit :

  1. Comment comprendre les malentendus culturels observés au sein de la société québécoise?

  2. Les valeurs culturelles des Québécois de naissance sont-elles en confrontation avec celles des personnes issues de l’immigration ou peuvent-elles se rejoindre?

  3. Comment favoriser l’adaptation mutuelle aux valeurs culturelles des un.es et des autres?

  4. Quelles sont les pratiques de médiation interculturelle qui ont fait leurs preuves et quelles sont les nouvelles pratiques mises en place dans les milieux?

Ce symposium vise à réunir des décideur.euses, des chercheur.es et des praticien.nes interpellé.es par ces sujets et qui souhaitent renouveler la réflexion théorique et pratique pour une meilleur vivre ensemble au sein de la société québécoise.

Horaire - Local DKN-1153

Mercredi 21 juin

SC06 - de 10h00 à 11h30

SA2-1 – Quel est l’arrimage culturel des valeurs enseignées dans le nouveau programme Culture et citoyenneté québécoise

Denis Jeffrey

SA2-2 – Inclusion en contexte interculturel municipal : Perceptions des personnes issues de l’immigration

Sophie Thibodeau

SC07 - de 13h30 à 15h00

SA2-3 – Espace de dialogue autour des valeurs entourant l’expérience de donner naissance en situation d’immigration au Québec: un exemple de médiation culturelle

Raymonde Gagnon, Marie-Louise Thiaw et Sastal Castro-Zavala

SA2-4 – Comment favoriser une médiation interculturelle au sein de la société québécoise à travers le modèle interculturel coopératif d'accompagnement mutuel (MICAM)

Marie-Laure Dioh, Jeanne Simard, Lucille Guilbert, Raymonde Gagnon et Stéphanie Arsenault

SA3 – La requalification ou l'actualisation des professionnelles et professionnels formés à l'étranger : stratégies personnelles et enjeux institutionnels

Responsables

Joëlle Morrissette, Professeure titulaire au département d'administration et fondements de l'éducation, Université de Montréal (UdeM)

Marlène Larochelle, Étudiante au doctorat au département d'administration et fondements de l'éducation, Université de Montréal (UdeM)

Oumaïma Mahjoubi, Étudiante au doctorat au département d'administration et fondements de l'éducation, Université de Montréal (UdeM)

Don Durvil Youyou, Étudiant au doctorat au département d'administration et fondements de l'éducation, Université de Montréal (UdeM)

Résumé

Ce symposium offre une occasion de réfléchir collectivement à la formation universitaire offerte aux professionnel.les formé.es à l’étranger (PFÉ) qui intègrent un programme de requalification ou d’actualisation. Cet espace de rencontre examinera les stratégies initiées par les PFÉ en contexte d’immigration professionnelle, ainsi que les réponses des institutions d’enseignement supérieur face aux défis d’insertion et d’inclusion de ces personnes immigrantes.

À l’instar de plusieurs pays occidentaux, le Canada accueille de nombreux PFÉ afin de répondre aux enjeux socioéconomiques comme le déclin démographique et la pénurie de main-d’œuvre (Myles, 2021). Le Québec, une province francophone canadienne, reçoit par exemple en moyenne 52 000 personnes immigrantes par année (Institut de la statistique du Québec, 2020) dont près de la moitié sont des travailleur.euses qualifié.es possédant un diplôme universitaire (MIFI, 2020). L’intégration professionnelle de ces personnes peut bénéficier non seulement à elles-mêmes et à leur famille, mais aussi à leur milieu de travail et plus largement à la société. Elles présentent aussi un modèle d’inspiration pour les jeunes issus de l’immigration (Beynon et al., 2004) et jouent un rôle important dans l’économie et l’organisation sociale, rôle qui a d’ailleurs été mis en exergue lors de la pandémie (Batalova et al., 2021).

Lorsqu’ils immigrent, de nombreux PFÉ souhaitent poursuivre une carrière dans leur domaine. Pour ce faire, ils entament un processus d’évaluation de leurs diplômes obtenus à l’étranger. L’étude de leur dossier permet ainsi à un ministère ou un ordre professionnel de leur prescrire un nombre de crédits universitaires pour satisfaire aux exigences ministérielles ou à celles des ordres professionnels (MEES, 2020). Habituellement, les PFÉ suivent un programme de requalification ou d’actualisation (PAQ), le plus souvent complété de stages obligatoires. Dans certaines universités, voire certains domaines, leur présence est significative et les acteurs institutionnels ont intérêt à y porter attention. Ces étudiant.es sont vulnérables sur plusieurs plans : la conciliation entre le travail, les responsabilités familiales et les études présente un défi (Kanouté et al., 2020); certain.es subissent une déqualification à la suite de la non-reconnaissance de leurs diplômes (Primeau, 2014); ils ont un profil de réussite plus faible que la moyenne, car ils ne sont pas familiers avec les manières d’apprendre et d’étudier privilégiées dans leur nouvelle société d’accueil et ont parfois des problèmes de communication en français (UdeM, 2019). Pourtant, la présence de PFÉ dans les milieux universitaires et professionnels est importante, car ces personnes reflètent le caractère pluriethnique d’un pays comme le Canada. Elles contribuent à la diversification du personnel de différents types d’organisations et à l’adaptation des sociétés à la diversité (Bascia et Thiessen, 2000). Aussi, les PFÉ ont étudié à l’étranger et cumulé des expériences de travail avant d’immigrer, développant des compétences qui ne peuvent qu’enrichir les communautés d’accueil. Ainsi, ce symposium offre à comprendre leurs expériences d’intégration pour mieux adapter la formation universitaire qui leur est offerte et pour soutenir les institutions face aux défis liés à la diversité culturelle et migratoire.

Horaire - Local DKN-1151

Mardi 20 juin

SC13 - de 8h30 à 10h00

SA3-1 – Prendre le taureau par les cornes : l’expérience en stage de formation à l’enseignement de deux étudiantes d’Afrique subsaharienne nouvellement arrivées au canada

Alison Gagné

SA3-2 – Stratégies d'insertion professionnelle d'enseignantes formées à l'étranger. Une analyse par le prisme des incidents critiques

Jeanne Rey, Noémie Mathivat, Richard Mettraux et Delphine Etienne-Tomasini

SC14 - de 10h30 à 12h00

SA3-3 – Les voies institutionnelles d’intégration professionnelle pour les enseignants formés à l’étranger : le cas de la Reconnaissance des acquis et des compétences des enseignant(e)s formés à l’extérieur du Canada (RAC-EFE)

Saïdou Segueda

SA3-4 – La requalification et l’intégration des professionnelles et professionnels formés à l’étranger : une recension des écrits dans les domaines de la physiothérapie, du droit, du travail social et de l’éducation

Joëlle Morrissette, Marlène Larochelle, Oumaïma Mahjoubi, Don Durvil Youyou et Nina Najman-Zaîkoff

SC15 - de 15h00 à 16h30

SA3-5 – Migration et sentiment de déclassement social : le cas d'un groupe de migrants haïtiens en France

Binson Robert

SA3-6 – Diplômés internationaux en médecine : complexité des acteurs de la reconnaissance des compétences professionnelles et trajectoires d'intégration professionnelle

Corinne Béguerie et Marie-Jeanne Blain

SA3-7 – Optimisation du processus de qualification des physiothérapeutes formés hors Canada : l’expérience du programme de qualification professionnelle en physiothérapie de l’Université de Montréal

Séléna Lauzière

SA4 - Les stratégies initiées par les personnes et les groupes en contexte de diversité culturelle et d’immigration et leurs effets sur les trajectoires d’insertion et d’inclusion dans les sociétés d’accueil

Responsable

Nadia Kendil, Psychologue clinicienne et docteure en psychologie, Présidente d'Inclusio

Horaire - Local DKN-3153

Lundi 19 juin

SC82 - de 15h30 à 17h00

SA4-1 – Intégration des réfugiées arabes au milieu du travail au Canada

Rania Abdulla

SA4-2 – Jeunes adultes avec une histoire familiale et personnelle de migrations internationales multiples dans leur enfance et leur adolescence - Quelles influences sur le parcours de vie?

Justine Laloux

Mardi 20 juin

SC83 - de 8h30 à 10h00

SA4-3 – Faire face à la mort en contexte migratoire suisse : pratiques, contraintes, ressources et défis.

N’Dri Paul Konan

SA4-4 – La migration interprovinciale chez les immigrants musulmans: la francophonie comme vecteur d'intégration?

Jacob Legault-Leclair

SA4-5 – La mobilité des migrants haïtiens au Brésil vers les États-Unis et le Canada

Antoine Dominique et Marc Donald Jean Baptiste

SC84 - de 10h30 à 12h00

SA4-6– La transition des femmes immigrantes vers l'entrepreneuriat comme moyen d'insertion dans la société québécoise: portrait préliminaire

Nedra Mtimet

SA4-7 – Comprendre la migration et l'intégration de la communauté haïtienne au Canada et au Brésil

Ismane Desrosiers

SA4-8 – Femmes d’origine étrangère dans le contexte interculturel belge: quelles trajectoires d’insertion socioprofessionnelle?

Orchidée Doudy-Michez

SA5 – L'inclusion des personnes immigrantes dans les régions du Québec : entre défis et réussites

Responsable

Stéphanie Arsenault, Professeure titulaire à l’École de travail social et de criminologie, Université Laval. Responsable scientifique de l’ÉDIQ

Résumé

Au Québec, depuis des décennies, la proportion des immigrant.es permanent.es et temporaires à élire domicile dans des régions autres que celle de la grande couronne montréalaise progresse timidement. On estime qu'environ 80% des nouveaux arrivants s'établissent encore aujourd'hui dans la région métropolitaine à leur arrivée. Par ailleurs, pendant que le nombre des immigrant.es permanent.es à s'installer hors de ce grand centre urbain a décru ces dernières années, le nombre des immigrant.es temporaires à se diriger vers différentes régions de la province s'est fortement accru, notamment grâce à l'attrait de certains centres d'enseignement et de certains secteurs d'emploi. On note d'ailleurs que des régions de la province se caractérisent par la forte présence de personnes issues de pays spécifiques, comme les Français en Gaspésie, au Bas-Saint-Laurent et au Saguenay Lac-Saint-Jean, les Ivoirien.nes sur la Côté Nord et dans le Nord du Québec ou les Camerounais en Abitibi-Témiscamingue.

Ainsi, la province présente des réalités régionales distinctives, marquées par des caractéristiques géographiques, démographiques, économiques, linguistiques, culturelles et politiques variées. Favoriser l'inclusion des personnes immigrantes dans ces tissus social et économique singuliers requiert le développement d'initiatives adaptées à chacune de ces régions et peut poser des défis spécifiques à ces différents contextes aux organismes destinés à accompagner leur installation et leur inclusion. La pénurie de logements, et en particulier de logements abordables, à l'échelle de la province; la faiblesse de l'offre de transport en commun dans la majorité des régions et localités concernées; l'inaccessibilité des services de garde à la petite enfance; l'éloignement des institutions d'enseignement collégial et universitaire; l'absence ou la rareté des services de francisation hors des grandes villes sont autant d’obstacles importants à la qualité de vie pour une part importante de la population dans les régions, et notamment pour les nouveaux arrivants, souvent dépourvus de réseaux sociaux et de famille élargie sur place.

Nous souhaitons, dans ce symposium, mettre en relief les réalités québécoises régionales par la présentation de projets de recherche et de projets d’intervention ayant cours dans celles-ci. Nous inviterons donc les chercheur.es et les professionnel.les des régions comme la Gaspésie, l’Abitibi-Témiscamingue, le Saguenay-Lac Saint-Jean ou la Côte-Nord à partager leurs connaissances du sujet. Nous souhaitons inclure des présentations scientifiques qui pourraient être des études de cas régionales ou reposer sur des terrains de recherche multirégionales. Nous souhaitons recevoir des conférencier.ères ayant réalisé des études empiriques sur l’accueil, inclusion et l’intégration des nouveaux arrivants et sur l’engagement des localités à cet égard. Nous souhaitons recevoir des présentations scientifiques et professionnelles qui permettent de mettre en relief les principaux défis rencontrés en matière d’accueil, d’inclusion et d’intégration des nouveaux arrivants dans différentes régions, ainsi que les principales pistes de solutions expérimentées dans ces régions.

Horaire - Local DKN-2153

Lundi 19 juin

SC41 - de 13h30 à 15h00

SA5-1 – Accès aux soins périnataux de femmes immigrantes sans assurance maladie : de difficiles, mais résilients parcours de vie dans la Ville de Québec

Élisabeth Arsenault, Marietou Niang, Marie-Claude Bernard, Sophie Dupéré et Isabelle Goupil-Sormany

SA5-2 – L'intégration en emploi des demandeurs d'asile dans la région de Québec

Hermann Aldrick Fotso Kamgang et Aline Lechaume

SA5-3 – Portrait préliminaire d’expériences d’installation et d’intégration de personnes immigrantes et de leur famille dans la région Chaudière-Appalaches

Sastal Castro Zavala et Léa Valérie Morin Perron

SC42 - de 15h30 à 17h00

SA5-4 – Renégocier sa masculinité en contexte migratoire: exemple de pères immigrants nouveaux arrivants au Québec

Saïd Bergheul, Nebila Jean-Claude Bationo, Tano Hubert Konan, Jessica Godin et Jean Ramdé

SA5-5 – La communication interculturelle et l'inclusion dans les services de garde d'enfants : étude sur l'intégration sociale des familles récemment établies à Trois-Rivières

Dania Lorena Dias Castillo

SA5-6 – Travailleurs sociaux, soins palliatifs et personnes immigrantes: quatre logiques de pratique des travailleurs sociaux pour l’accompagnement des personnes immigrantes en fin de vie

Javorka Zivanovik Sarenac

Mardi 20 juin

SC43 - de 8h30 à 10h00

SA5-7 – L'évaluation pour les personnes peu scolarisées

Oumaïma Mahjoubi

SA5-8 – Immigration et médiation de l’écrit : quels liens pour l’intégration sociale des immigrantes non diplômées au Québec ? 

N’Gnanda Anne-Marie Kouadio

SA5-9 – Cartographier les dynamiques d'installation des personnes migrantes en ville: une expérience de partenariat recherche-création à Lasalle

Lama Boustani, Edmundo Pavon et Ecaterina Melnic

SA6 – Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), trajectoires migratoires, résilience et diversité

Responsable

Elaine Costa-Fernandez, Maître de Conférences en Psychologie à l’Université Fédérale de Pernambuco (UFPE), chercheure associée au Laboratoire Clinique Psychopathologie, Interculturelle (LCPI) à l’Université de Toulouse Jean Jaurès

Résumé

Depuis le colloque réalisé en 2016 à Olinda (Brésil) consacré à la thématique Mobilités, réseaux et interculturalité, un axe de recherche a été organisé au sein de l’ARIC autour des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), migrations et interculturalité. Dans ce cadre, des chercheur.es d’appartenances culturelles et disciplinaires diverses se sont réuni.es à chaque congrès ARIC pour approfondir un débat démocratique et scientifique sur l’usage des TIC dans une perspective interculturelle. En 2017, il a été question des enjeux éthiques, conceptuels et méthodologiques de la recherche interculturelle sur ces nouvelles pratiques sociales qui marquent une rupture entre les mondes analogique et numérique, avec des conséquences psychiques et sociales diverses. En 2019, les chercheur.es ont échangé sur les répercussions cliniques et identitaires des TIC, leur rôle dans la visibilité des migrants, web-diaspora et réseaux sociaux virtuels. En 2021, crise sanitaire oblige, l’interdiction du présentiel a justifié un débat sur les dispositifs à distance que soit à but thérapeutique, pédagogique et/ou de formation en temps de COVID-19. Chacune de ces rencontres a donné lieu à un ouvrage collectif publié dans la Collection Espaces Interculturels de l’Harmattan.

Le XIXe Congrès International de l’Association internationale pour la recherche interculturelle (ARIC) et IIe édition du congrès international de l’ÉDIQ sera l’occasion de revenir sur les enjeux de ces outils, devenus symbole hégémonique de la contemporanéité, dans les migrations. Face à la diversité des trajectoires migratoires, face aux multiples motivations climatiques, économiques ou politiques, volontaires ou imposées, quels enjeux pour ces outils avant, pendant et après les voyages? Quels rôles vont-ils jouer dans la mobilité, dans la définition des itinéraires, dans le rythme de la traversée, dans la rupture avec les origines ou dans l’intégration dans le pays d’accueil? Vont-ils favoriser la diversité culturelle, la résilience, l’inclusion et l’épanouissement des usagers ou bien l’inadaptation, le complotisme, les Fake news et les régimes autoritaires ?

Les chercheur.es et professionnel.les sont invité.es à proposer leur réflexions, interrogations et témoignages sur la diversité culturelle, de genre, générationnelle en contexte migratoire, les souffrances et les facteurs de résilience, sous le prisme des Technologies de l’Information et de la communication. Des propositions d’évaluation des risques, des modalités de prise en charge, des stratégies identitaires et d’accompagnement seront également bienvenues dans des cadres institutionnels et/ou des Politiques Publiques.

Mots clés : Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ; trajectoires migratoires ; diversité ; migration : interculturel ; résilience.

Horaire - Local DKN-2155

Lundi 19 juin

SC51 - de 13h30 à 15h00

SA6-1 – L’usages des réseaux sociaux virtuels par des jeunes au Brésil, en France, au Viêtnam et au Cambodge

Élaine Costa Fernandez, Linh Trinh Thi, Huong Tran Thu et Malai Chouen

SA6-2 – Littératie administrative et échange de permis

Émilie Michaud

SC52 - de 15h30 à 17h00

SA6-3 – La Nouvelle-Angleterre, laboratoire des industries musicales francophones en Amérique du Nord (1898-1932)

Pierre Lavoie

SA6-4 – Traçabilité de la désinformation et techniques de distorsion de l’information de la Covid-19 sur les réseaux sociaux en France

Lu Liu

SA6-5 – Cupidon au temps des NTC: la flèche brisée?

Raymonde Ferrandi

Mardi 20 juin

SC53 - de 8h30 à 10h00

SA6-6 – Les expressions culturelles des personnes migrantes et les technologies numériques : entre opportunités et défis

Ivana Otasevic, Laurence Cuny et Véronique Guèvremont

SA6-7 – Médias et déshumanisation: Une étude sur les représentations sociales de l’immigrant

Andrea Bousfield, Bianca Tribéss et Rodrigo Bousfield

SA7 – Les pratiques novatrices comme modalités d’inclusion des nouveaux arrivants

Responsables

Lucienne Martins Borges, Professeure titulaire à l’École de travail social et de criminologie, Université Laval

Stéphanie Arsenault, Professeure titulaire à l’École de travail social et de criminologie, Université Laval. Responsable scientifique de l’ÉDIQ

Résumé

Les déplacements que doivent faire les personnes entre leurs lieux d’origine, de transition et d’accueil à la recherche de meilleures conditions de vie, mobilisent des contenus existentiels divers pouvant, du moins temporairement, provoquer une fragilité identitaire. Ces déplacements peuvent aussi mettre à l’épreuve les personnes qui les vivent et les sociétés où elles s’installent, en raison des mesures d’accueil qui peuvent être plus ou moins adéquates. Ces personnes auront, parfois, à se reconstruire, à se redéfinir – vis-à-vis de l’autre mais également de soi-même – tout en restant dans la continuité existentielle d’elles-mêmes. C’est donc un des grands défis de la personne qui migre, celui de trouver une continuité malgré les pertes, les ruptures, les séparations, qu’elles aient été volontaires ou non.

Pour ce faire, les nouveaux arrivants devront s’appuyer sur leurs ressources personnelles mais également compter sur l’engagement des personnes et des institutions qui représentent la société d’accueil. Compte tenu de la pluralité qui caractérise les cultures d’origine des personnes, la variété des parcours d’immigration et interculturels, et des spécificités de la société d’accueil, les étapes de l’inclusion doivent être également comporter diversité et créativité. Cette diversité, à savoir l’ajustement des pratiques institutionnelles ainsi que les modes d’interaction entre les personnes et les groupes, constituent des façons de faire et d’être ayant le potentiel de contribuer à l’inclusion des nouveaux arrivants.

Ce symposium aura donc pour objectif de créer un espace de partage, basé sur les expériences professionnelles, personnelles et les résultats de recherche concernant des pratiques novatrices au Québec, au Canada et ailleurs dans le monde, visant à favoriser l’inclusion des nouveaux arrivants. Ces présentations, sous la modalité de communications scientifiques, professionnelles ou artistiques, doivent faire état des stratégies, des méthodes et des techniques d’intervention novatrices – dans les divers champs disciplinaires. Plus spécifiquement, ces communications doivent présenter les pratiques novatrices en interculturel, dans le domaine de la santé, de l’éducation, du social, du communautaire, du politique – enfin, dans les diverses sphères essentielles au bien-être d’une personne, d’une famille ou d’un groupe. Le but de ce symposium est de valider des expériences déjà existantes, d’en connaître des nouvelles, d’échanger sur les ajustements nécessaires afin de mettre en place des façons de faire, mais surtout de contribuer à la construction de conditions humanisées pour l’accueil et l’inclusion de nouveaux arrivants.

Horaire - Local DKN-1159

Mardi 20 juin

SC24 - de 10h30 à 12h00

SA7-1 – Pratiques inclusives en milieu scolaire pluriethnique : réflexions sur le potentiel de la philosophie pour enfants

Ellen Fowler

SA7-2 – L'expérience des intervenants pivot en interculturel au CIUSSS de la Capitale-Nationale

Myriam Cloutier, Andy Pelletier-Laliberté, Julie Poulin et Beatriz Dias Miranda

SA7-3 – Vieillir en communauté : Cibler les personnes isolées et vulnérables!

Richard Walling

SC25 - de 15h00 à 16h30

SA7-4 – Orion : un projet PAR et POUR les jeunes réfugiés du Québec

Jean-Félix Poulin et Nicole Gouin

SA7-5 – Un projet novateur d'intégration des immigrants peu scolarisés demeurant dans la région de Québec

Marie-Catherine Barry

SA7-6 – Santé holistique des personnes ayant un statut d’immigration précaire: la valeur ajoutée de l’approche par les pairs

Juliette Grosse, Evenold Senat, Kenny Moreno et Aboubacar Sadik Kane

Mercredi 21 juin

SC26 - de 10h00 à 11h30

SA7-7 – Le projet Résonance : mieux comprendre les réalités des jeunes par la médiation interculturelle.

Jean-Félix Poulin

SA7-8 – Gouvernance collaborative et intégration des personnes en immigration : projet pilote à Victoriaville

Sébastien Keiff

SA7-9 – L'identité narrative dans l’accompagnement personnel et professionnel en contexte migratoire : entre mise en pratique interculturelle et construction de sens

Rachid Oulahal

SC27 - de 13h30 à 15h00

SA7-10 – La Clinique santé des réfugiés de Québec: une approche d'accueil en contexte interdisciplinaire, à même le réseau de la santé et des services sociaux

Marie-Ève Leblanc et Caroline Vézina

SA7-11 – Espace Intervenants : des groupes de codéveloppement professionnel pour partager, comprendre et agir afin de mieux accompagner les parents immigrants

Myriam Richard, Berna Elias, Sarah Dufour et Chantal Lavergne

SA7-12 – Atelier des rêves: une pratique d'intervention de santé, de soins et d’interculturalité auprès des étudiants immigrés de l’Université de São Paulo/Brésil

Marcela de Andrade Gomes et Miriam Debieux Rose

SA8 – Mémoire autobiographique, récit de vie et transmission en contexte migratoire post-colonial : une mise en pratique interculturelle

Responsables

Clency Rennie, Professeur au département de psychosociologie et travail social, Université du Québec à Rimouski (UQAR)

Rachid Oulahal, Université de La Réunion

Thierry Malbert, Université de La Réunion

Frosa Pejoska-Bouchereau, INALCO, Paris

Christina Alexopoulos, German oncology center, Chypre

Résumé

Par la proposition de ce symposium, nous souhaitons ouvrir un espace de réflexion collective sur le rôle de la mémoire autobiographique et des récits de vie et de leur transmission au cœur de parcours migratoires complexes, en contexte interculturel et post-colonial.

Nous considérons en effet la mémoire autobiographique comme étant composée de souvenirs personnels sélectionnés selon leur degré de pertinence avec l’expérience du sujet (Conway, 2005). Cette mémoire est ainsi à la base du sentiment d’identité et de continuité du sujet dans le temps. Le récit de vie est considéré ici, sans s’y astreindre, comme une mimésis de l’action (Ricoeur, 1983) qui rend compte de la temporalité du sujet et de son historicité. Le sujet du récit de vie se situe dans un temps historique tiers (Ricoeur, 1985) dans lequel se mettent en lien les places occupées, les traces laissées et les dates. Nous postulons, à la suite de Ricoeur, que la réalisation du récit de vie correspond à une narration de l’entre-deux, entre l’histoire de vie du sujet et la mise en intrigue qu’il en fait à travers une composante fictionnelle. Or, la dimension post-coloniale convoque avec elle la complexité sur les plans psychique, générationnels, social, voire politique de la place de ces récits, de leur légitimité parfois, et de la façon dont ils peuvent être narrés et transmis collectivement et d’une génération à l’autre.

Cette thématique nous ouvre ainsi à plusieurs questions que nous souhaiterions mettre en dialogue lors de ce symposium : comment l’histoire que chacun conserve et transmet de sa propre existence vient rendre compte des réaménagements identitaires et de leur métabolisation par le sujet, y compris d’une génération à l’autre? Au-delà, comment les histoires collectives et partagées viennent y signifier elles aussi ces réaménagements symboliques? Quels modes d’expression (artistiques, corporelles, verbales et non-verbales, textuelles, etc.) et de transmission des mémoires individuelles et collectives sont mobilisés au cœur de la complexité des parcours, et quels supports culturels du pays d’origine, de passage et/ou d’arrivées sont convoqués pour ces narrations? De plus, quelles pratiques, espaces de médiation ou encore de transmission favorisent, ou non, des formes d’interculturalité entre des personnes au parcours migratoire parfois complexe et les collectivités qui les reçoivent?

Ce symposium se veut interdisciplinaire et invite divers champs scientifiques (Psychologie, Neurosciences, Lettres, Anthropologie, Sociologie, Histoire, Information et communication, Géographie…) afin d’apporter un éclairage large à ces questions. Ainsi, le symposium invite à considérer la mémoire, au cœur de parcours migratoires complexes, sous ses multiples formes, entre mémoire de soi, mémoire de l’autre, mémoire traumatique, mémoire étrangéisée, mémoire de résilience, mémoire arrachée, mémoire perdue, mémoire retrouvée, mémoire conflictuelle, mémoire divisée, mémoire partagée… Ce symposium veut interroger ces diverses perspectives de la mémoire en contexte migratoire, interculturel et post-colonial, autant sur le plan épistémologique et méthodologique (recherche) mais il s’agira aussi de penser cela sur les plans pratique et professionnel.

Horaire - Local DKN-3155

Mardi 20 juin

SC73 - de 8h30 à 10h00

SA8-1 – Les représentations culturelles portées par les pratiquants du servis kabaré, lors de sa créolisation avec le tromba sakalava, à l’île de La Réunion de nos jours

Béatrice Maillot

SA8-2 – Le corps dansant comme une archive vivante d'histoires individuelles et collectives. Le cas des danses féminines de Mayotte

Elena Bertuzzi

SA8-3 – La transmission de savoirs ancestraux à l’aune de la construction identitaire d’un Pusari-guérisseur à La Réunion à travers sa narration autobiographique

Margaret Ah-Pet Sakellarides

SC74 - de 10h30 à 12h00

SA8-4 – Explorer la mise à mal du deuil et des liens dans les fratries de proches de disparus politiques à partir de libre réalisation de l’arbre généalogique. Le cas des exilés politiques colombiens

Elias Arduini, Muriel Katz-Gilbert et Sophie Gilbert

SA8-5 – Mémoire autobiographique, polyphonie narrative et jeux de miroir dans la clinique de l’exil

Christina Alexopoulos-De Girard

SA8-6 – Construction d’une posture altéritaire en formation : l’(auto)biographie langagière comme renégociation des (non) transmissions familiales en parcours de migration

Céline Peigné

SC75 - de 15h00 à 16h30

SA8-7 – Mémoire autobiographique, travail littéraire et dimension politique: mieux construire l'habiter urbain et le vivre ensemble

Carmen Mata Barreiro

SA8-8 – S'enraciner au Québec : Les trajectoires et l'avenir des travailleuses du "care" immigrées des Philippines de longue durée

Yumi Garcia dos Santos

SA8-9 – Écritures des migrantes et des réfugiées comme un renforcement de l'identité des femmes: refuge dans l'éducation

Rosane Pereira Marques, Alexandra Lima da Silva et Ana Paula Procópio Da Silva

SA9 – Handicap et parcours de vie : les défis de la coordination interinstitutionnelle

Rsponsables

Zineb Rachedi, Enseignante-chercheure du Groupe de recherche sur le handicap, l’accessibilité, les pratiques éducatives et scolaires (Grhapes), Institut national supérieur formation et recherche - handicap et enseignements adaptés (INSHEA)

Mélissa Arneton, Enseignante-chercheure du Groupe de recherche sur le handicap, l’accessibilité, les pratiques éducatives et scolaires (Grhapes), Institut national supérieur formation et recherche - handicap et enseignements adaptés (INSHEA)

Résumé

L’axe Handicap et interculturel de l’ARIC propose de questionner les parcours de vie des personnes en situation de handicap sous l'angle des stratégies et réponses institutionnelles pour saisir les enjeux posés par le développement de sociétés inclusives (e.g. Kugelmass, 2006). L’un de ces enjeux relève de la coordination institutionnelle y compris lorsque les personnes sont migrantes ou relèvent d’identités plurielles.

Dans les sociétés complexes, traversées par des influences multiples, les dispositifs institutionnels sont nombreux et souvent organisés en prenant en compte séparément les différents éléments d’un même parcours sans considérer la dimension intersectionnelle des situations (Arneton et al., 2021). Plusieurs recherches montrent que ce type d’organisation désavantage l’accès aux services et prestations pour les personnes concernées et leurs proches (e.g. Piérart et al., 2020). Pour que les organisations puissent appliquer les récentes préconisations de l’ONU et de l’UNESCO et opérationnaliser les projets individuels des personnes ayant des besoins particuliers, il est nécessaire de penser la collaboration interinstitutionnelle, soit la participation à une intervention commune par des acteurs de statuts et cultures professionnelles/militantes diverses. Des études empiriques relèvent effectivement que les dispositifs ou les pratiques d’accompagnement peuvent conduire à des pratiques discriminantes pouvant aller jusqu'à l'exclusion en dépit des différents acteurs, services et dispositifs dont l'objectif serait de favoriser les pratiques inclusives (e.g. Amirpur, ([2015], 2021) ; Gauthier-Boudreault et al., 2021).

Le travail invisible mis en œuvre par les acteurs pour assurer une action concertée invite à se pencher sur la dimension interculturelle des coordinations, comme opérationnalisation d’une collaboration. S’agit-il d’une action relevant d’un processus de médiation ou du développement d’une culture, de pratiques et de gestes communs? Y-a-t-il des universaux permettant de comprendre comment une coordination conduit les acteurs à interagir de manière inclusive? Faut-il envisager la dimension temporelle de ce travail en réseau? Y-a-t-il des différences de pratiques entre les territoires, intra et inter nationaux, ou entre les âges de la vie? Qui doit ou peut assurer cette coordination : un.e professionnel.le de la santé, un.e travailleur.euse social.e, un.e enseignant.e, un.e pair.e-aidant.e …? Comment conduire une coordination de manière éthique afin que les institutions ne contribuent pas à créer de l’exclusion alors que la mobilisation en réseau, les pratiques collaboratives visent au contraire à créer de l’inclusion?

Ce symposium visera à questionner les pratiques voire les notions même de coordination et de collaboration institutionnelles comme pouvant générer des zones d’exclusion au lieu d’assurer la continuité des parcours promus par les politiques inclusives, particulièrement quand les situations vécues par les enfants ou les adultes en situation de handicap sont complexes et nécessitent de réfléchir de manière critique à la dimension intersectionnelle des processus d’accompagnement et d’intervention. Les angles évoqués ici ne constituent que des suggestions et ne doivent pas entraver les auteur.es dans leur proposition de contributions pour comprendre voire répondre à une question socialement vive comme celle de la coordination des services et des intervenant.es. Les pistes d'analyse peuvent s'enrichir et s'interconnecter dans des analyses croisées. Ce symposium vise à mettre en lien des savoirs tant expérientiels que pratiques et scientifiques.

Horaire - Local DKN-1151

Jeudi 22 juin

SC18 - de 10h30 à 12h00

SA9-1 – Comment les coordinateurs municipaux décrivent-ils leur rôle pour le soutien des familles avec enfants avec des besoins spéciaux ? Une étude auprès de six municipalités (Norvège)

Elena Albertini Früh, Kaja Larsen Østerud, Janikke Solstad Vedeler, Cecile Høj Anvik et Sigurd Eid Jacobsen

SA9-2 – Élèves à besoins particuliers et interculturalité: que disent les directeurs de dispositifs d'éducation adaptée et spécialisée en France?

Mélissa Arneton et isabelle Rigoni

SA9-3 – Parcours de vie chaotiques des personnes en situation d’handicap et intégration socio-professionnelle en contexte d’insularité et de pauvreté. Entre quête douloureuse de place et mise à l’écart

Gil Dany Randriamasitiana

SA10 – Changements des représentations de Soi, de l’Autre, du monde en contexte migratoire et/ou interculturel : réfléchir avec les jeunes chercheur.es sur la compréhension et l’accompagnement individuel ou institutionnel de ces transformations

Responsables

Elise Argouarc’h, Étudiante au doctorat en ethnologie et patrimoine, Université Laval

Laure Guillot Farnetti, Université Lumière Lyon 2, France

Ingrid Lathoud, Chercheure à l'Institut de recherche en immigration et sur les pratiques interculturelles et inclusives (IRIPII)

Rachid Oulahal, Université de La Réunion

Clency Rennie, Professeur au département de psychosociologie et travail social, Université du Québec à Rimouski (UQAR)

Résumé

Le XXIe siècle se caractérise par des changements climatiques, socio-politiques, économiques et technologiques induisant une augmentation des mobilités internationales et interrégionales. Le nombre de personnes réfugiées, demandeuses d’asile et immigrantes grandit dans un contexte où les enjeux relatifs à leur accueil sont multiples. La complexité des parcours transnationaux et des réalités interculturelles amène à des représentations de Soi et de l’Autre mouvantes, résistantes, innovantes. Les jeunes chercheur.es, en compagnie de praticien.nes, souhaitent s’interroger sur la transmission ou les tensions qui peuvent exister entre les mémoires culturelles et les constructions identitaires des personnes, des familles, des groupes communautaires et des institutions.

Les représentations de Soi, de l’Autre et du monde évoluent en lien avec les contextes que nous traversons. L’identité subjective, comme conscience de soi, se construit au travers des interactions sociales qui prennent appui sur les expériences passées et qui s’inscrivent dans un contexte socioculturel donné (Lipiansky, 1998). Elle se crée en résonance avec l’identité sociale qui participe à une classification dans la hiérarchie sociale où “chaque position liée à l’identité sociale, correspond un ensemble de droits, de devoirs, de ressources et de prescriptions de conduites” (Mucchielli, 2021, p. 82). Or, ces constructions identitaires en tant que conceptions culturellement construites, sont de plus en plus questionnées. Les migrations, mais aussi les mouvements sociaux actuels, participent à une remise en question des représentations de l’Autre et de Soi. 

Dès lors, il apparaît important de mettre en dialogue nos représentations et nos héritages multiples pour développer différents outils : des outils méthodologiques encourageant le renouvellement des recherches sur l’intervention interculturelle ; des outils pratiques soutenant l’accompagnement des changements représentationnels dans les institutions et les organisations, en vue de créer des sociétés plus inclusives. 

Dans ce symposium, nous invitons les jeunes chercheur.es(en cours d’études ou ayant soutenu leur recherche depuis moins de cinq ans) et les praticien.nes à partager leur manière d’appréhender les transformations des représentations identitaires en lien avec des parcours interculturels et migratoires complexes, et ce, tant d’un point de vue méthodologique, pratique ou conceptuel. Nous mettrons un accent particulier sur les mémoires interculturelles et migratoires qui étayent les constructions identitaires des personnes, des groupes comme des institutions. Inscrite au cœur des expériences individuelles et collectives, la mémoire permet de conserver le lien avec ce qui a été et ce qui n'est plus. Comment participe-t-elle à modifier ou à fixer nos représentations, tout autant qu’à façonner nos engagements sociaux ou académiques? 

  • Panel 1 :  Comment la création d’outils méthodologiques, conceptuels ou pratiques ouvre à une compréhension et un accompagnement des personnes, des groupes et/ou des institutions, qui tente de ne pas réduire la complexité des représentations et de considérer les rapports de pouvoir en contexte interculturel et migratoire, pour mieux s’en libérer ?

  • Panel 2 : Comment l’accès aux mémoires proches ou lointaines nous permet-il de poser un regard sur le vécu et les évolutions identitaires des participant.es à nos recherches, mais aussi, au changement des représentations pour les jeunes chercheur.es ou praticien.nes qui portent un regard sur leur posture?

Horaire - Local DKN-1159

Lundi 19 juin

SC21 - de 13h30 à 15h00

SA10-1 – Pour une approche épistémologique solidaire d'une recherche engagée

Carole Fumeaux

SA10-2 – Photographier…une autre manière de voir?

Spomenka Alvir, Anne-Sophie Calinon, Nathalie Thamin et Olivier Mouginot

SA10-3 – Représentations de Soi et de l’Autre en contexte migratoire face aux troubles mémoriels

Rachid Oulahal

SC22 - de 15h30 à 17h00

SA10-4 – "Immigrant": sujet social, catégorie politique et objet de discours scientifique. Pistes de réflexion critique sur les processus d'altérisation à l'œuvre dans la recherche sociologique québécoise

Iván Peña Miranda

SA10-5 – L’héritage de l’Institut Interculturel de Montréal pour penser des espaces de médiation en région au Québec aujourd’hui

Clency Rennie

SA10-6 – Intégration de la médecine non conventionnelle dans les soins de santé mentale en Côte d'Ivoire : Perspective des proches aidants à travers une étude qualitative

Marie-Ève Picard, Souleymane Diabété et Marie-Pierre Gagnon

SA11 – Qu'est-ce que la philosophie interculturelle?

Responsables

Dany Rondeau, Professeure au département des lettres et humanités, Université du Québec à Rimouski (UQAR)

Ernest-Marie Mbonda, Professeur d’éthique, de philosophie du droit et de philosophie politique à l’Université des Montagnes (Cameroun)

Résumé

L’intention de ce symposium est de réfléchir à ce que peut être une philosophie interculturelle en marquant bien sa distinction (sans pour autant s’y opposer ou les réfuter) avec des compréhensions plus opératoires de l’interculturel que l’on utilise dans les domaines de la communication interculturelle, de la psychologie interculturelle, des relations interculturelles, de l’éducation interculturelle, du management interculturel. Elle est aussi de distinguer l’interculturel comme objet philosophique de son utilisation comme forme de gestion de la diversité culturelle qu’expriment des termes comme interculturalisme ou interculturalité. Sans nier la pertinence et l’intérêt de telles compréhensions, ce symposium souhaite plutôt interroger l’objet « interculturel » à un niveau plus fondamental (au sens philosophique et non quant à sa valeur) en la portant sur le terrain de la philosophie : Qu’est-ce que la philosophie interculturelle?

Ce travail apparaît important pour rompre avec l’impression de romantisme naïf accolée à la notion d’interculturel qui a retenu la philosophie occidentale contemporaine d’investir ce champ de la pensée. En effet, en philosophie, la recherche et la réflexion sur l’objet « interculturel » sont relativement peu développées contrairement à d’autres disciplines et n’intéresse que de rares penseurs (Panikkar, Hountondji, Jullien et quelques autres). Pensé comme un nouveau topos issu de la rencontre de rationalités fondamentalement différentes (Panikkar, 1989; Rondeau, 2001), l’interculturel paraît difficile à réconcilier avec le projet philosophique moderne d’unité de la raison ou avec le relativisme postmoderne.

Il existe, il est vrai, un nombre assez important de travaux en philosophie interculturelle qui s’appuient sur une approche comparative (Wallner et al., 2010). Ils portent, par exemple, sur la philosophie japonaise ou bouddhiste ou latino-américaine et la comparent avec la philosophie occidentale à partir, le plus souvent, des catégories de cette dernière; mais aussi en montrant les limites de ces catégories que n’utilisent pas les philosophies issues de ces traditions. Ce n’est pas principalement ce travail de comparaison qui nous intéresse ici (bien que des propositions qui montrent les limites de la philosophie occidentale à partir des catégories des autres philosophies pourront être acceptées). Il s’agit plutôt de déployer une réflexion de nature théorique et fondamentale sur ce qu’est l’interculturel comme objet philosophique.

Nous souhaitons adopter une perspective conceptuelle et épistémologique visant à réfléchir principalement à une définition/conception de la philosophie interculturelle, à son idée donc, pour ensuite en poser les conditions épistémologiques. Considérant les implications éminemment éthiques du champ de l’interculturel, il convient de s’intéresser également aux conditions de possibilité d’une éthique philosophique contemporaine qui prenne en considération – dans la détermination des normes du vivre ensemble – les divers horizons de compréhension, de signification, d’interprétation et de valorisation qui sont ceux des différentes cultures, et qui favorisent une justice épistémique par la critique des rapports de pouvoir épistémiques.

Horaire - Local DKN-2155

Mercredi 21 juin

SC56 - de 10h00 à 11h30

SA11-1 – Une philosophie interculturelle ou de l’interculturel?

Dany Rondeau

SA11-2 – Éthique du care et éthique de l’hospitalité : Esquisse théorico-pratique pour une intégration de l’autre dans une approche interculturelle

Bernadin Larrieux, Charélus Jhonn-Ivelet et Bien-Aimé Attila

SA11-3 – La philosophie africaine de l’Ubuntu : une philosophie de l’interculturel ?

Ernest-Marie Mbonda

SC57 - de 13h30 à 15h00

SA11-4 – Philosopher en terre inconnue : renouer avec le doute fondamental

Anne-Sophie Cayet

SA11-5 – Penser en langues. Ouvrir des mondes avec les mots des autres

Pauline Grelier

SA12 – Mémoire et relations interculturelles

Responsables

Malika Bennabi Bensekhar, Maitresse de conférence à l'Université de Picardie Jules Verne, CHSSC - Centre d'histoire des sociétés, des sciences et des conflits

Dany Rondeau, Professeure au département des lettres et humanités, Université du Québec à Rimouski (UQAR)

Rachid Oulahal, Université de La Réunion

Résumé

La mémoire collective résulte d’une transmission de constructions mentales relatives à des évènements du passé. Dans la mesure où des souvenirs peuvent être collectivement oblitérés, refoulés ou fantasmés, les dynamiques de transmission parlent davantage du présent et des projections dans l’avenir. Une société peut en effet engager, parfois à son insu, un processus d’amnésie sélective pour occulter des traumas ou des réalités en contradiction avec ses constantes identitaires. Dans cette dynamique, les traces qui persistent ne représentent nullement une « totalité historique ». En effet, l’adoption d’un angle nouveau et la mise en évidences d’éléments inédits peuvent modifier des connaissances historiques pourtant établies alors même que l’histoire se veut objective par sa recherche méthodique des « faits ».

Dans un contexte de mondialité, la disponibilité de sources d’informations variées entraine une diversification des approches des réalités socio-historiques et une visibilisation des mémoires catégorielles et différentes. Une approche nouvelle de la mémoire se propose d’appréhender la représentation du passé et l’entretien de son souvenir à l’aune des pratiques sociales induites par des appartenances différentes. En réalité, une mémoire collective émane de groupes sociaux différents ayant des mémoires différenciées, voire conflictuelles, parfois inconciliables et passionnelles. Pour intégrer des composantes issues de flux migratoires différents, une société peut être tentée de se tourner vers son histoire pour réinterroger ses constantes identitaires. Des divergences sur les constantes qui forgent l’idéalité et la cohésion d’une société peuvent dans ce cas induire une mise en concurrence des référentiels mémoriels.

Témoigner relève tant d’une transmission mémorielle que d’une métabolisation du trauma. Ce que l’on comprend ou retient dans cette transmission par le témoignage est interprété à travers les strates de la mémoire collective tout en étant sous l’influence du présent. Il y a là une dimension subjectivante et cathartique qui peut restaurer et réhabiliter le narcissisme individuel et groupal.

Certains contextes connaissent des relations interculturelles problématiques du fait de conflits mémoriels persistants. Les situations post-coloniales demeurent problématiques car les liens physiques et fantasmatiques entre colonisateurs et anciens sujets coloniaux qui perdurent se traduisent par une mémoire commune conflictuelle comme conséquence de la nature du système colonial. La dissolution du monde soviétique et le post-communisme représentent également des exemples de destins liés par une histoire qui aujourd’hui fait face à des forces d’éradication du passé.

La conflictualité qui découle d’un partage des mémoires dans une logique hégémonique se traduit par des imaginaires qui s’opposent à travers des questions non encore résolues. Les blessures et les amnésies qui perdurent pèsent sur la conciliation des mémoires. La métabolisation des traumas passe aussi par des relations interculturelles authentiques et respectueuses de toutes les subjectivités.

Partant de cet argumentaire, les contributions suggérés sont ouvertes sur plusieurs axes et sont interdisciplinaires (sciences humaines et sociales, dont psychologie, sociologie, histoire, sciences politiques, philosophie...

Horaire - Local DKN-1159

Jeudi 22 juin

SC29 - de 13h30 à 15h00

SA12-1 – La narration de soi chez des adultes issus de l'immigration maghrébine en France

Malika Bennabi Bensekhar et Malika El Jilali

SA12-2 – Comprendre les figures du trauma sur le plan collectif et individuel en Haïti : le rôle des représentations et pratiques culturelles

Alexandra Marty-Chevreuil et Gésine Sturm

SA12-3 – Un Silence en Héritage, Une Enfance Confisquée

Nassima Ouandelous, Kahina Zenad et Malika Bennabi Bensekhar

SC30 - de 15h30 à 17h00

SA12-4 – Le devenir des mémoires transgénérationnelles dans les conflits mémoriels

Malika Bennabi Bensekhar

SA12-5 – Violences sexuelles chez l’enfant : Mémoires et récits

Sabrina Gahar et Zohra Boukaoula

SA12-6 – Usages de la mémoire dans la Commission de vérité et réconciliation du Canada 

Dany Rondeau

SA13 – Religion, Etat et territoire : des modèles éducatifs islamiques en circulation

Responsables

Rania Hanafi, Maîtresse de conférences, Université Côte d’Azur, Université de Paris, IRD, CNRS, URMIS, France. Responsable du DU Droit, laïcité, religions et société

Jean-Francois Bruneaud, Maitre de conférence, LACES, Université de Bordeaux

Mamadou Bouna Timera, Maitre de Conférences CAMES Géographie, Professeur assimilé, IGEF, Assesseur de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal

Momar Diongue, Université Cheikh Anta Diop (LABOGEHU) - Dakar – Sénégal

Caroline Foudiengui Soro, Université Félix Houphouët-Boigny (LERISSH) - Abidjan, Côte d’Ivoire

Mahamet Timera, Université de Paris (URMIS) UMR CNRS 8245 - UMR IRD 205 - Paris, France

Drissa Kone, Félix Houphouët-Boigny/Abidjan (LAASSE) – Abidjan, Côte d’Ivoire

Same Bousso, Islamologie, Complexe Abdoul Khadim - Touba - Sénégal

Résumé

La mondialisation de l’éveil islamique, au même titre que l’on parle d’un éveil pentecôtiste (Fath, 2017) tisse une toile de fond du développement et de la circulation des modèles scolaires religieux qui s’observent de diverses manières. Dans quelle mesure ces dynamiques transforment-elles les territoires et la manière dont les populations et les pouvoirs publics se les approprient ? D’importantes études ont été menées sur l’histoire des écoles islamiques, les motivations de leur forte fréquentation, et le processus d’intégration de ces écoles dans les systèmes éducatifs (UNICEF, 2019). Il est à ce titre intéressant de relever avec LeBlanc (2005) comment des mouvements « d’appropriation », entendue en un sens anthropologique, produisent de nouvelles formes d’islam qui s’accompagnent d’une arabisation dans des espaces sociaux locaux où se redéfinissent les processus d’appartenance à la société. Il s’agit de s’interroger sur le développement et la diffusion de modèles scolaires confessionnels islamiques en Afrique subsaharienne et en Europe.


Les Etats sont confrontés à une demande croissante d’enseignement religieux islamique, alternatif, complémentaire ou parallèle à l’enseignement formel, publique, laïque. Cette perspective implique de questionner les temporalités dans la diversité des expressions du religieux et de l’éducation situées dans les différentes configurations historiques nationales des pays concernés par cette rencontre. Ce symposium pourrait s’intéresser également aux différents espaces de circulation transnationale des agents religieux. Une approche interculturelle à l’échelle internationale permettra d’étudier des projets d’éducation et de diffusion des savoirs religieux dans une diversité de sociétés, d’aires culturelles et territoriales (Seck, 2015).


Une approche croisée de ce symposium portera sur une diversité de contextes situés en Europe et Afrique de l’Ouest.


Les propositions de communication attendues pourraient s’inscrire dans un ou plusieurs des axes suivants :

  1. Une attention porterait sur l’offre scolaire et la demande de religieux à l’école (privée, publique, des secteurs formel et informel, etc.), dans les contextes des sociétés situées au nord comme au sud. Cette perspective permet d’envisager un regard croisé sur les modèles scolaires, suivant des logiques institutionnelles (étatiques, politiques, organisations supranationales) ; mais aussi les dynamiques d’acteurs et leurs expériences (familles, élèves, corps enseignant et de direction, etc.).

  2. Il s’agirait également d’analyser l’enseignement religieux dans des circulations transnationales, en questionnant le rôle des enseignants dans la diffusion d’une tradition religieuse, notamment dans des sociétés d’immigration ;

  3. Pourraient être discutés ces dynamiques religieuses et la transformation des territoires. On s’interrogera également sur la manière dont les populations et les pouvoirs publics se les approprient ;

  4. Enfin, une lecture du mouvement de sécularisation et de « desecularization » (Berger, 1999) à l’échelle mondiale permettrait, par le prisme de l’école et des recompositions religieuses qui la traversent, de questionner les temporalités dans la diversité des expressions du religieux et de l’éducation situées dans les différentes configurations historiques nationales des pays concernés par cette rencontre.

Horaire - Local DKN-3153

Mercredi 21 juin

SC86 - de 10h00 à 11h30

SA13-1 – L'institutionnalisation du système d'enseignement confessionnel islamique au Sénégal: enjeux et perspectives

Mouhamed Gueye

SA13-2 – Rapport au territoire et dynamique de socialisation religieuse en établissements de l’enseignement confessionnel musulman : vers de nouvelles formes d’appartenance à la société française ?

Rania Hanafi

SA13-3 – Approche historique des écoles confessionnelles islamiques en Côte d’Ivoire : État et acteurs religieux à la croisée des chemins

Drissa Kone

SC87 - de 13h30 à 15h00

SA13-4 – Le choix de l’enseignement privé confessionnel : entre motivations et stratégies des familles au Gabon

Nancy Delicat Moundoube

SA13-5 – Reconnaissance professionnelle et motivations des personnels de direction et des enseignant.es dans l’enseignement privé musulman de France

Jean-François Bruneaud

SA13-6 – Les écoles arabo-musulmanes dans la périphérie de Dakar : éléments de fracture ou de conquête urbaine?

Mamadou Bouna, Momar Diong et Same Bousso

SA14 - Les réponses des institutions face aux défis des changements dans la société concernant la diversité culturelle et les nouveaux arrivants

Responsable

Informations à venir.

Horaire - Local DKN-2161

Lundi 19 juin

SC61 - de 13h30 à 15h00

SA14-1 – Les services offerts par des universités québécoises aux étudiants internationaux pendant le confinement lié à la COVID-19: expériences vécues et perceptions

Farrah Bérubé, Jessica Dubé, Daniel Côté, Jorge Frozzini et Josy Lévy Joseph

SA14-2 – Discriminations systémiques à Montréal: Quelques constats et défis

Nicolas Arias Garcia

SC62 - de 15h30 à 17h00

SA14-3 – La mobilisation collective des travailleurs immigrants à statut précaire: le cas du Centre des Travailleurs et Travailleuses Immigrants (CTI) de Montréal

Marc-Antoine Barré

SA14-4 – L’Entente sur les tiers-pays sûrs et l’exclusion des demandeurs d’asile : une lecture problématique de l’appartenance au territoire dans le contexte canadien

Léonard Bédard, Patrick Turmel et Jérôme Gosselin-Tapp

SA15 - L’influence des représentations de Soi et de l’Autre sur les interactions entre les personnes, les groupes et les institutions en contexte d’immigration et diversité culturelle

Responsable

Dany Rondeau, Professeure au département des lettres et humanités, Université du Québec à Rimouski (UQAR)

Horaire - Local DKN-3155

Lundi 19 juin

SC71 - de 13h30 à 15h00

SA15-1 – Problème ou ressource : l’immigration et l’immigrant dans le discours politique en Italie et au Canada

Yannick Masse, lilian Negura, Annamaria Silvana de Rosa et Sarah Proietti

SA15-2 – Tenter de passer à travers les frontières marocaines pour rallier l’Europe par la sexualité : récit sociologique sur la mise à disposition du corps des migrantes camerounaises aux passeurs des cotes

Martin Raymond Willy Mbog Ibock

SA15-3 – Les dessous des réseaux migratoires

Houa Hassina Belhocine

SC72 - de 15h30 à 17h00

SA15-4 – Développement de la conscience culturelle de soi pour une plus grande ouverture à la diversité, un état de l’art

Nolwenn Gonzalez et Yvan Leanza

SA15-5 – Discours socioculturel des étudiants subsahariens de Fès : Du dépaysement culturel à l’assimilation culturel

Pierre Oyono Mvogo et Audrey N’Ze

SA15-6 – Quels parents sont devenus les secondes générations ? Portraits de familles issues de la migration et établies en Suisse

Lirija Namani

SA16 - Les pratiques en santé, soin et interculturalité

Responsable

Suzanne GagnonProfesseure titulaire, Faculté de médecine familiale, Université Laval

Résumé

Aussi vrai que le soin induit une relation privilégiée entre le patient et la personne qui prodigue le soin, la rencontre entre les deux convoque souvent des représentations culturelles qui sont rarement le fruit du hasard. Elles s’inscrivent dans une histoire individuelle, sociale, collective qui fait le creuset de la culture du soignant et du soigné, laquelle n’est pas forcément commune à l’un et à l’autre. Comment aborder, traiter  de telles situations où le culturel et l’interculturel détermine les attitudes, et les représentations face à la maladie, aux pratiques de soin ? Entre savoir profane et savoir scientifique, il s’agira de questionner ces représentations dans des domaines divers : psychologie, médecine, médecine alternative… où le soin est présent et les pratiques singulières autant que diverses et où les notions de limites culturelles et territoriales ne sont pas en reste, invoquant, à ce titre, les principes de l’éducation interculturelle.

Horaire - Local DKN-3155

Jeudi 22 juin

SC78 - de 10h30 à 12h00

SA16-1 – Effets des biais ethniques sur l’empathie des professionnels de la santé : un état des lieux

Jacqueline Nguyen Phuong Trieu et Philip Jackson

SA16-2 – Approche anthropologique de la pandémie de covid-19 à l’île de La Réunion : Enquête de terrain auprès de quatorze fūndi originaires de l’archipel des Comores

Sophien Horri, Thierry Malbert et Michel Spodenkiewicz

SA16-3 – L’intervention sociale auprès des personnes âgées immigrées en contexte de pandémie : enjeux, défis, perspectives. Illustration à travers le cas français

Kheira Belhadj-Ziane, Emmanuel Jovelin, Piero Galloro, Quentin Moscato, Mustapha Dehas et Messad Abbar

SC79 - de 13h30 à 15h00

SA16-4 – L'expérience des soignant.es offrant des soins aux personnes migrantes sans statut : résultats préliminaires d'une étude qualitative participative à Montréal.

Émilie Pigeon-Gagné, Élise Bourgeois-Guérin, Jill Hanley, Pénélope Boudreault et Sophie Gilbert

SA16-5 – Implication des hommes dans la santé de la mère et de l'enfant au Burkina Faso

Nebila Jean-Claude Bationo, Justine Castonguay-Payant, Jean Ramdé, Martin Raymond Willy Mbog Ibock et Idrissa Beogo

SA16-6 – Trajectoires des réfugiés dans le réseau de la santé et des services sociaux de la région de Québec : éléments facilitateurs et difficultés

Mariá Boeira Lodetti, Lucienne Martins Borges, Marguerite Tousignant, Renaud Dion-Pons, Frédérique Benoit et Valérie Hamel-Genest

SC80 - de 15h30 à 17h00

SA16-7 – Expérience de familles immigrantes ayant un enfant avec un diagnostic de trouble du spectre de l’autisme (TSA)

Gabrielle Robert et Lucienne Martins Borges

SA16-8 – Enjeux et défis de la pandémie COVID-19 sur la santé mentale des personnes âgées immigrées extra européennes en France

Quentin Moscato

SA17 - Jeunes et interculturalité

Responsable

Richard WallingDirecteur général des Partenaires communautaires Jeffery Hale

Résumé

Les jeunes sont ou devraient être des protagonistes du développement intégral et il est possible que nous puissions contribuer à l’émergence d’espaces solides et dignes dans lesquels ils soient vraiment inclus. Cela signifie soutenir leurs capacités, leurs relations avec les autres groupes d’âges et sociaux, surmonter les injustices et les préjugés qui sont déployés quotidiennement, en travaillant notamment sur : les « jeunes porteurs de visages », comme les jeunes dans la précarité ou les jeunes ayant des problèmes judiciaires ; les jeunes femmes et les préjugés qu’elles rencontrent au quotidien ; les situations d’exclusion et de marginalisation autour du lien école-jeunesse ; le rôle des jeunes dans la consolidation de la paix ; le rôle des jeunes dans la construction sociale des cultures. Ainsi, cet axe vise à : 1) recueillir les expériences des jeunes, importantes dans l’idée de transférer, reproduire, diffuser et partager ; 2) proposer des actions/stratégies/consultations basées sur des diagnostics participatifs et inclusifs avec les jeunes et visant le développement de la cohésion sociale et la prévention de la violence ; 3) encourager les réflexions avec les jeunes basées sur des dialogues fructueux reconnaissants de la diversité, dans une approche intersectionnelle de leurs réalités et des enjeux qui les concernent ; 4) créer des scénarios conversationnels qui légitiment leurs citoyennetés multiples en tant que contributions sociales fondamentales ; 5) produire des connaissances – articles, documentations, matériel collaboratif – pour débattre et rendre visibles les thèmes abordés selon des perspectives interculturelles et intersectionnelles ; 6) promouvoir des échanges au niveau local et global ; 7) prévoir des symposiums sur ces thématiques lors des colloques et congrès de l´ARIC.

Horaire - Local DKN-1159

Jeudi 22 juin

SC28 - de 10h30 à 12h00

SA17-1 – L’intégration et la participation des jeunes personnes immigrantes et réfugiées au Québec - Mesures spécifiques du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’intégration (MIFI)

Alexia Hammal et Alexandre Gagnon-Brown

SA17-2 – Écueils représentationnels et dysfonctionnement de l’apprentissage interculturel en classe de français dans le contexte Tunisien

Wafa Hmissi

SA17-3 – Les mots et les maux d’une jeunesse : Lecture sociologique des expressions sur la migration à travers les banderoles et les pancartes du HIRAK

Mustapha Medjahdi

SA18 - Femmes, intersectionnalité et interculturalité

Responsable

Marie-Laure Dioh, Professeure au Département des sciences administratives, Université du Québec en Outaouais (UQO)

Résumé

Dans la suite du projet Femmes et féminismes en dialogue, conçu au Québec puis partagé dans 10 autres pays grâce aux réseaux de l’ARIC, cet axe vise à croiser des concepts et des pratiques peu mises de l’avant jusqu’alors en recherche interculturelle. S’intéresser aux femmes et à l’interculturalité représente un défi innovant alors que la recherche interculturelle s’est plus souvent arrêtée aux porteurs de culture, aux échanges entre cultures, aux comparaisons entre sociétés, sans prendre en compte les expériences de genre articulées aux cultures et aux mobilités. Pourtant, être une femme immigrante en situation précaire, avec ou sans enfant, par exemple, ne peut se comprendre qu’au travers des prismes théoriques et méthodologiques qui identifient le genre comme un élément de différenciation. Croiser une approche intersectionnelle et des méthodologies, de recherche et d’action, interculturelles s’avère très prometteur et permet d’envisager des recherches innovantes, l’enrichissement des théories de l’intersectionnalité et de l’interculturalité ainsi que des pratiques solidaires originales et plus égalitaires. L’axe est ouvert à toutes les personnes, hommes et femmes, qui s’intéressent à ces croisements théoriques, pratiques et méthodologiques, y intégrant diverses modalités pour les approcher comme les médiations interculturelles, l’art et la culture.

Horaire - Local DKN-2155

Jeudi 22 juin

SC58 - de 10h30 à 12h00

SA18-1 – La recherche d'aide des femmes immigrantes vivant de la violence entre partenaires intimes : barrières et stratégies issues d'une recherche-action montréalaise

Kaisa Vuoristo, Claire Alvarez, Ann Comtois, Danic Ostiguy et Monica Schlobach

SA18-2 – L’impact des mouvements migratoires sur la position socioéconomique de la femme insulaire : l’exemple de la femme issue des îles Kerkennah en Tunisie

Faten Makhlouf

SA18-3 – Femmes d’origine étrangère dans le contexte interculturel belge: quelles sont les trajectoires d’insertion socioprofessionnelle possibles ?

Orchidée Doudy-Michez

SA19 - Religion, éducation, école et société

Responsables

Rania Hanafi, Université Côte d’Azur, Université de Paris, IRD, CNRS, URMIS

Jean-François Bruneaud, LACES ; Université de Bordeaux

Résumé

Cet axe de travail a pour ambition d’impulser une dynamique de collaboration de recherche par une approche comparative sur le thème religion, éducation/école et société à l’instar de l’enseignement confessionnel dans des sociétés travaillées par de nombreuses controverses sur la visibilité des signes religieux.  Il vise à questionner plus spécifiquement la place des religions dans des sociétés des Nords et des Suds en soulevant plus largement l’enjeu des relations entre l’Etat, l’école qu’elle soit publique, privée, laïque, confessionnelle, formelle et informelle, la société civile et les communautés religieuses. L’exemple de l’émergence de l’enseignement privé musulman depuis les années 2000 en France, s’inscrit dans un contexte de mobilisations laïques marqué par des crises multiples, notamment identitaires, culturelles et religieuses (J. Baubérot et M. Milot, 2010). On peut alors se demander dans quelle mesure l’enseignement confessionnel participe du processus d’intégration, voire d’inclusion dans une société française qui se veut pluraliste, des jeunes générations de confession musulmane, comme nous pouvons l’observer dans d’autres espaces sociopolitiques (Tremblay, 2012). 

Une approche interculturelle à l’échelle internationale permettra d’étudier des projets d’éducation dans des sociétés et des aires géographiques dont le lien passé et présent avec l’espace français est repérable au prisme d’un questionnement postcolonial (Hall, 2019). Le modèle français de l’école publique laïque a été exporté mutatis mutandis dans son espace colonial sans toutefois complètement éradiquer les modèles vernaculaires, parallèles voire concurrents (Luizard, 2006 ; Achi, 2015). Il est à ce titre, intéressant de porter le regard sur d’anciennes colonies françaises, pour saisir les continuités mais aussi les ruptures avec une conception du modèle « républicain » français. Dans les contextes de pays ex-coloniaux, la place de l’islam et le rapport à l’Etat étalent diversité et nuances qui définissent les rapports entre religion, éducation/école et société. Et au-delà de cette filiation, ne faudrait-il pas considérer que d’autres enjeux culturels, religieux et identitaires puissent témoigner de spécificités nationales ? 

Nous proposons d’une manière générale d’observer un univers éducatif et scolaire, pluriel voire concurrentiel, avec des hiérarchies symboliques variables selon les groupes sociaux et les familles, que les États tentent parfois d’encadrer et d’orienter à l’épreuve des mobilisations laïques comme des dynamiques religieuses (Seck, 2015). 

Horaire - Local DKN-3153

Jeudi 22 juin

SC89 - de 13h30 à 15h00

SA19-1 – Quand la réalisation de podcasts contribue au parcours interculturel des étudiants : le projet Le Bruit Qui Court Campus

Cécilia Brassier-Rodrigues

SA19-2 – Les représentations sociales du vivre-ensemble à La Réunion à travers le discours religieux et interreligieux

Zahir Liang-ko-yao et Thierry Malbert

SA19-3 – Gestion de la diversité ethnoculturelle en milieu minoritaire francophone de l'Ontario

N’Goran Reymond Kouamé et Yamina Bouchamma

SC90 - de 15h30 à 17h00

SA19-4 – Les itinéraires de la foi des immigrants pentecôtistes africains au Québec. Vers une théologie de la migration en contexte sécularisé

Charles Joseph Guibla

SA19-5 – L’interculturel au service de la paix : les Instituts de la paix de l’ICESCO

Thierry Malbert

SA20 - Intervention en contexte plurilingue: les potentiels des positionnements de l’interprète

Responsable

Yvan Leanza, professeur titulaire à l'École de psychologie de l'Université Laval ; directeur du Laboratoire Psychologie et culture de l'Université Laval

Résumé

L’intervention en contexte de diversité est aussi fréquemment plurilingue. Malgré quelques décennies de recherche en interprétation de service public (anciennement nommé interprétation communautaire), le travail avec interprètes reste une pratique peu explorée, discutée et enseignée : par exemple, elle est encore absente de nombreux ouvrages sur l’intervention interculturelle même lorsqu’ils sont réédités. En plus de cette omission, les recommandations ou codes de déontologie existants sont parfois en contradiction entre eux, oscillant entre une mise à l’écart symbolique, cantonnant les interprètes à des traducteurs oraux et automatiques, et une intégration pleine et entière dans l’intervention à titre de « médiateurs » ou « co-thérapeutes ». Cela maintient un flou important sur ce que les interprètes peuvent ou doivent faire. Les conséquences de ce flou et des lectures parfois rigides de ces textes normatifs ne sont pas sans conséquences pour les interprètes eux-mêmes qui ne savent trouver l’équilibre nécessaire à une pratique saine et sont à risque de développer des troubles comme le trauma vicariant ou le burnout.

L’objectif de ce symposium est de mettre en évidence, à partir de terrains variés, principalement en santé mentale, ou théoriquement, la richesse des positionnements et stratégies que les interprètes mettent en œuvre pour réaliser leur rôle de passeur de langue et d’univers symboliques. Il y sera question d’agentivité des interprètes, c’est-à-dire leur capacité à prendre des initiatives pour faciliter la communication tout en respectant (normalement) le cadre de l’intervention et, in fine, appuyer le processus de soins. Cette agentivité est non seulement une caractéristique essentielle de leur rôle, mais aussi un facteur de protection contre les aléas de l’intervention.

Horaire - Local DKN-1157

Lundi 19 juin

SC101 - de 13h30 à 15h00

SA20-1 – santé mentale et migration: agentivité relationnelle et alliance thérapeutique en contexte bilingue interprété

Anne Délizée

SA20-2 – Groupe de soutien à la parentalité en situation migratoire : le rôle de l’interprète dans l’accroissement du sentiment de confort interculturel

Betty Goguikian

SC102 - de 15h30 à 17h00

SA20-3 – Interpréter dans des situations complexes : une pratique en tension

Yvan Leanza, Laurie Duchesne et Sophie Pointurier

SA20-4 – Validation de la Typologie des positionnements de l’interprète de service public : résultats préliminaires d’une étude par vignettes vidéo

Camille Beaulieu-Pineault, François de Cotret et Yvan Leanza

SA21 - Inclusion, Intégration et décolonialité

Responsable

Nadia Kendil, Psychologue clinicienne et docteure en psychologie,  Présidente d'Inclusio

Horaire - Local DKN-2161

Mercredi 21 juin

SC66 - de 10h00 à 11h30

SA21-1 – Problématique de l’intégration des peuples autochtones en République Démocratique du Congo : cas de la ville de Mbandaka dans la province de l’Équateur

Mémoire Maxime Bapeke Bankulu

SA21-2 – Inclusio : organisme en compétences interculturelles

Ghizlène Sehabi, Émilie Madore, Nadia Kendil et Kerry Menelas