Aline Lechaume, membre régulier de l'ÉDIQ, avec la collaboration de Dominique Brière, signe un récent rapport du Centre d'étude sur la pauvreté et l'exclusion (CEPE): "L'exclusion sociale: construire avec celles et ceux qui la vivent. Vers des pistes d'indicateurs d'exclusion sociale à partir de l'expérience de personnes en situation de pauvreté".

Ce rapport présente les résultats de la première étape d'un projet de recherche portant sur l'exclusion sociale et visant a travailler à la redéfinition des indicateurs de mesure de l'exclusion sociale avec la participation des personnes en situation de pauvreté.

Au point de vue méthodologique, il importe de souligner le caractère novateur de la démarche préconisée pour: explorer la définition de l'exclusion sociale, aborder ses différentes dimensions et examiner ses mécanismes. Celle-ci se voulait "résolument participative" en invitant des personnes touchées par des situations d'exclusion liées à la pauvreté à participer à des ateliers dont les techniques d'animation et le déroulement étaient inspirés des ateliers interculturels de l'imaginaire développés par Lucille Guilbert (2009, 2010).

De juin à septembre 2012, dix ateliers, rassemblant un total de 76 personnes qui représentaient une grande hétérogénéité de profils en lien avec la pauvreté, ont été réalisés. L'apport des participants concernant l'avancement de la réflexion sur la redéfinition d'indicateurs de l'exclusion sociale a été très significatif. À cet égard, les auteures du rapport concluent en ces mots: "Leur participation à la recherche a dépassé le simple témoignage au profit d'une réflexion beaucoup plus large sur les dimensions de l'exclusion, alors que plusieurs doutaient de leurs capacités et de leurs compétences à pouvoir le faire au début des ateliers. [...] Nous réitérons donc l'importance et la pertinence d'impliquer, chaque fois que possible, les personnes en situation de pauvreté dans les démarches qui les concernent" (CEPE, 2014:41).